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Texte libre

"Le vrai voyageur va à pied. Et encore, la plupart du temps, il est assis."

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Comme vous le remarquerez, le blog n'est plus mis à jour depuis mon retour et pour cause. Mais pour permettre au plus grand nombre d'en profiter, je le laisse en ligne et intact puisqu'à mon grand étonnement, il y a encore régulièrement des visiteurs.
Si vous préparez un voyage et que vous avez besoin d'infos, vous pouvez toujours m'écrire ici: sancho3000@hotmail.fr
Bonne lecture.



Vous ne savez plus où vous en êtes? Vous saurez au moins où je suis... ou presque, on va pas chipoter pour quelques centaines de km, non? Alors ouvrez bien vos mirettes, je vous ai gardé une petite place dans mon sac! Promis, très bientôt, des nouvelles du Transsibérien, de la Mongolie, de la Chine, du Vietnam, du Cambodge, du Laos aussi et de la Thaïlande...


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12 février 2006 7 12 /02 /février /2006 00:00
De la frontiere Laotienne, on nous a demande d'attendre le vehicule qui devait nous amener un peu plus loin. Apres avoir bu une Bia Lao, nous sommes donc monte dans le camion qui etait deja la 1/2H plus tot et sommes alles jusqu'a un petit village au bord du Mekong. De la une barque nous a emmene sur Don Det, petit paradis de verdure embrasse par le Mekong, tout comme 4000 iles et petits ilots, tranchant etrangement avec la secheresse du nord du Cambodge.



















































Un dicton sur l'indochine dit que les vietnamiens cultivent le riz, les cambodgiens le regardent pousser et les laotiens l'ecoutent... C'est dire si les habitants sont tranquilles. D'ailleurs ils considerent qu'il faut eviter a tout prix le stress et toute activite qui pourrait le declencher. Quelle sagesse... J'ai donc passe quelques jours a me faire a ce rythme harassant, arrivant parfois a me trainer a velo jusqu'aux rapides du Mekong apres lesquels on peut se baigner (on peut se baigner partout si on veut, mais mieux vaut eviter les eaux stagnantes). Et puis comme ca je saurai pourquoi je suis malade en rentrant. Sinon, il y avait toujours la possibilite de rester lire dans mon hamac suspendu sur la terrasse de mon bungalow entre deux encas.





 















































Faute de riz a ecouter pousser le soir, saison seche oblige, il y a tout de meme le concert des grenouilles, concurence par le bruit de quelques generateurs, l'ile n'etant pas reliee au reseau electrique. Je voulu m'echapper au bout de 3 jours  mais le courage m'a manque le matin pour quitter mon lit. J'ai donc ajoute un quatrieme jour de detente avant de partir. J'ai reussi a m'echapper le lendemain, conscient  que je suis fort sujet a la paresse et que chaque jour supplementaire a Don Det rend le depart plus difficile et incertain. Et me voila donc a Pakse apres quelques heures de bus entre les maisons sur pilotis sous lesquelles les habitants cherchent la fraicheur, sur une belle route goudronnee montrant qu'ici, il n'y a pas eu 30 ans de guerre civile. Par contre, l'omni-presence d'antennes-relais pour les telephones portables, devancant comme au Cambodge l'installation de l'eau courante, montre quel genre de "developpement" se prepare dans cette partie du monde... Les temperatures diurnes restent les memes, c'est-a-dire bien trop elevees pour travailler mais les nuits se font fraiches au fur et a mesure qu'on monte. Je m'en accommode assez bien, j'avoue.

 
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11 février 2006 6 11 /02 /février /2006 10:12
Arrive vers 8H a la station des taxis, les pick-ups du matin etaient deja partis. Les suivants partaient dans l'apres-midi et je me suis donc resigne a prendre un taxi collectif, generalement plus rapides et confortables. Apres une severe negociaton, j'ai entrepris de monter dans le taxi sans trop savoir ou me mettre. Quelque soit la porte de laquelle j'approchais, j'avais l'impression qu'il y avait 10 personnes collees a la vitre. J'ai finalement pu me faufiller dedans. A l'avant une mere et son bebe occupaient le siege passager et le chauffeur partageait son siege avec un passager, rien d'inhabituel. Mais a l'arriere, en plus des trois adultes avec qui je partageais la banquette, il y avait trois enfants. Comme les deux plus grands se tenaient entre les jambes des parents, cela reduisait considerablement la place disponible pour mes jambes. Alors que le probleme est d'habitude de caser ses epaules, il etait double ici de celui de trouver ou mettre ses genoux. Le debut du voyage s'est plutot bien deroule et la piste en reparation etait meilleure que ce que j'avais pense. Les differents enfants s'occupaient en dormant, tetant ou vomissant un peu dans des sacs plastiques. C'est la deuxieme partie du voyage qui a ete plus sportive. Plus ca allait et moins j'avais de place, le pere de deux gamins s'exitait sans raisons et  leur mettait des claques et la piste empirait. La fin a ete particulierement bruyante entre les pleurs des gamins qui se relayaient, la musique a fond et le klaxophone et a ete marque par une recrudescence de vomis juveniles sur le sol de la voiture. Autant dire que j'etais content d'arriver et d'aller me baigner dans un lac a l'eau bleue transparente pour finir la journee. Le trajet avait du entamer mon amour du Cambodge puisque, peu interesse par les treks proposes dans la region, je suis reparti le lendemain matin pour la frontiere avec le Laos, reprenant la meme route dans l'autre sens, mais avec bien plus de place dans le taxi occupe par des occidentaux et une petite vieille cambodgienne tuberculeuse. De Stung Treng, il y avait plusieurs moyens de se rendre au Laos. Pensant y aller en bateau par le Mekong, je me suis finalement retrouve dans un taxi avec deux voyageurs du matin. Apres une heure de piste, nous sommes arrives a la frontiere cambodgienne, c'est a dire deux cabanes et une barriere rouge et blanche. Des douaniers sans uniformes ont vise nos visa et reclame 1$ pour le tampon. Nous lui avons demande un recu, suite a quoi il n'en a plus ete question. A notre etonnement, nous n'avons pas franchi la barriere mais nous somme revenus un peu en arriere pour prendre un autre chemin de traverse dans la foret. Au bout d'une dmi-heure, une autre barriere rouge et blanche et deux autre cabanes aupres desquelles des laotiens jouaient aux boules. Je laissai donc le Cambodge derriere moi, dans un nuage de poussiere comme il se doit, en pensant "Lia San Hai Kampoutchea", derniers mots de cambodgien avant de me mettre a la page. 

Ici, on nous a demande 2$ parce que c'etait dimanche et on a change de tete quand il nous ont sorti des recus... Ca pouvait vouloir dire n'importe quoi d'ailleurs puisque c'etait ecrit en laotien mais il n'y avait rien a faire. A peine avons nous passe la frontiere que trois Lao Beer arrivaient pour les douaniers, ils celebraient notre arrivee certainement... avec notre argent bien-sur. Du coup, on les a imite avant de repartir en camion. Il faut savoir profiter de ces petits plaisirs du voyageur: nouvelles bieres, nouveaux mets, nouveaux sourires des habitants...        
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10 février 2006 5 10 /02 /février /2006 09:35
Apres une petite pause forcee dans les nouvelles, qui vous a sans doutes  montre combien vous appreciez mes messages reguliers (en plus d'avoir terrorise mes parents), je reprends donc le fil de mes perigrinations. Car vous l'avez  devine, je ne suis  pas reste 8 jours de plus a Phnom Penh. Apres un jours chome par l'ambassade, j'ai finalement reussi a avoir mon visa. Tant mieu parce que 
j'avais le cafard.
Non, en fait de cafards, le probleme est plutot que ceux de ma chambre commencaient a s'habituer a moi et a prendre des libertes comme apres une longue amitie.  Alors que jusqu'a present, je n'avais fait que les entendre vaguement gambader sur leurs pattes dentelees entre les murs et les planchers, ils faisaient visiblement la fiesta pendant mon sommeil. C'est du moins la conclusion que j'en ai tire en me reveillant une nuit a 4H du matin, sentant quelque chose me chatouiller le torse et qu'en relevant la tete je me suis retrouve nez-a-antennes  avec une de ces saletes. Il ne devait faire que 3 ou 4 cm de long pour un de large, c'est-a-dire pas grand chose pour ici. Mais de pres comme ca, il m'a paru enorme. On aurait crie "au feu", que je ne serais pas passe aussi vite du sommeil a la lucidite. "Tiens, prends deja une grosse claque" que ca a fait. Ensuite, apres avoir allume la lumiere je l'ai retrouve dans un coin du matelas et j'ai du le supprimer pour l'exemple. J'ai laisse sa carcasse encore gigotante sur le sol pour dissuader ses comperes de l'imiter, sans etre bien sur que ces bebettes comprennent quoi que ce soit a la dissuasion ou a la prevention "au Karscher". J'ai pu ensuite essayer de retrouver le sommeil mais il n'y a rien de pire que de se dire que les cafards viennent vous danser la lambada dessus quand vous fermez les yeux. Autant dire que je ne me suis rendormis que d'un oeil.
Apres cela, les nuits n'ont plus ete les  memes...
Mais depuis que j'ai elimine un de ses grand-freres de 5cm et au moins 1.5cm au garot, quelques jours plus tard, ca commence a aller mieux. 4 coups de talon de chaussure quand meme, ces bestioles sont increvables. Il parait qu'ils resistent meme a une bombe atomique...  Apres l'homme ce sera le regne du cafard... et je n'ai pas envie d'etre le dernier homme.

Vers le nord


















































J'ai donc quitte Phnom Penh et ses couchers de soleil sur le lac pour le nord-est, direction Kratie. Pas grand chose a dire du voyage en minibus dans lequel, a 4 par rangees, on s'en sortait tres bien. Enfin, le plus delicat etait justement de sortir ou de rentrer aux differents arrets en passant par dessus les sieges ou simplement par la fenetre. J'ai quand meme bien discute avec un medecin militaire d'agriculture, de problemes d'irrigation, de developpement du Cambodge, de la guerre civile et bien sur de sa partie: les amputations suite au passage sur les mines. Il en etait a 200 ou 300 interventons de ce type. Il a fini par me laisser son email, des fois que j'ai besoin de ses services peut-etre...   Apres une nuit a Kratie ou il n'y a pas grand-chose a faire hormis aller voir d'eventuels dauphins d'eau douce dans le Mekong, je suis alle directement jusqu'a Ban Lung au nord-est, ce qui restera l'un de mes pires voyages en asie.
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1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 07:31

Desole pour le suspens prolonge. Et non, je ne suis donc pas mort sur une piste cambodgienne, ni mourant dans un avion pour Bangkok mais c'est une galere totale pour trouver un ordinateur assez rapide pour que ca vaille le coup, ou je puisse charger des photos  voire uniquement acceder a mon blog.  Jávais enfin trouve ca il y a deux heures et ecrit une trentaine de lignes quand le courant  a ete coupe  dans toute la rue. J'etais ravi... Arrivant ici, je vois que le message a ete sauvegarde ce qui má requinque jusqu'a ce que je me rende compte quíl y avait seulement les deux premieres lignes. Cést donc reparti pour un tour. Au moins jái pu aller me faire une petite soupe de nouilles au curry au marche entre temps.
Une petite photo de nous trois pour vous mettre dans lámbiance et je reprends mon recit:

Nous avons quitte Seam Reap en allant vers lést. Ce nétait pas la route la plus courte pour retourner a Phnom Penh mais il est toujours plus agreable de faire une boucle plutot que de revenir sur ses pas. Apres 1/2H de route, nous avons bien-entendu retrouve la poussiere des pistes et nos habits fraichement laves ont recommence a accumuler le sable orange clair. Tout comme nos narines et nos dents malgre les foulards. Ce qui fait toujours un peu bizarre a la premiere gorgee déau qui parait etre de la boue. Pour bien reveiller nos douleurs posterieures, la piste avait choisit détre bien mauvaise. Pas du terrain de cross comme nous avions deja eu, mais plus vicieux. Plein de petites bosses reparties sur toute la piste donc inevitables. Apres deux heures de ce regime, nous avons atteint la premiere ville et avons retrouve la route maccadamee. Nous avons donc fonce autant que nous le permettait le traffic, completement fou des que la route traversait un village, ce qui a donne quelques frayeurs a Matthieu et Audrey. Je ne sais pas pourquoi, cést toujours eux qui se faisaient raser de pres par les voitures ou les mobilettes. Nous avons assez vite rejoint Battambang. Nous návions pas vraiment prevu détape pour la nuit donc apres un bon repas (ou jái decouvert quíci un Chili con carne, cést du piment et de la viande, une traduction litterale donc. Tant pis pour les haricots...), nous avons decide de pousser jusquá Pursat malgre la fatigue. Nous návons fait quún court arret pour prendre des photos de ces chars a boeufs que les camions de marchandises doublaient a grande vitesse.



 Nous sommes repartis a vive allure pour arriver a Pursat pour le coucher de soleil apres pres de 300km de moto, notre plus longue etape.

 Un peu epuises, il a ensuite fallu trouver un restaurant le long de la nationale qui coupe la ville, seule rue eclairee dans cette ville sans grand interet et donc sans touristes. Nous avons fini par faire notre repas le moins cher du voyage, une sorte de fondue cambodgienne, dans un petit restaurant pres de la riviere des moustiques geants.  Le lendemain matin, nous sommes alles sur les rives du lac, avec lídee de faire un tour de barque au milieu d'un village flottant. Le debut du village, tout au bout de la route  náyant pas láir extraordinaire par rapport a ce que nous avions vu au Vietnam, nous avons decide de reprendre la route de Phnom Penh apres un petit dejeuner copieux. La route sést faite sans problemes, avec un peu plus de prudance en arrivant a Phnom Penh. Ce nétait pas le moment de se planter et la circulation etait plutot dense. Finalement, au bout de 9 jours et 1200km de routes et de pistes, nous etions de retour a notre point de depart, tous les trois en un seul morceau, bonne nouvelle. Nous avons ete acceuillis a "same same but different" (le nom de notre guesthouse), pres du lac verdatre,  comme a la maison et  avons duement celebre notre retour au bercailles, avec de la Biere "Angkor", bien sur.  "Encore! Encore!"

En buvant quelques pastis le lendemain soir, en attendant le proprietaire du magasin de motos, nous avons discute avec le sosie de Cheyenne dans "le rebel", cheveux courts devant, longs derriere, quarante motos chez lui, dans le Colorado. Quand il nous a demande combien de motos on avait en France et quón lui a dit  quón avait appris ici, il a fait des gros yeux et nous a dit quón avait de la chance détre encore vivants. Alors on lui a repondu humblement quón etait juste des super bikers... on etait tout contents...

La moto rendue, je peux donc commencer a recuperer un quotient intellectuel normal, laisser tomber les blagues grasses et etre a nouveau a peu pres propre, bien que les taches de dentifrices et de creme solaire remplacent joyeusement la poussiere sur mon short. Audrey et Matthieu ont pris le chemin des plages de Thailande hier matin et me voila tout seul, coince a Phnom Phen en attendant mon visa laotien. Du coup, je flane a pied sous le soleil et dans les marches, je mets des heures a vous envoyer des messages que vous lisez (ou pas) d'un oeil distrait et je me demande bien pourquoi je me donne tant de mal.  Jái vu tout ce quíl y a a voir comme musees et monuments, hormis les charniers dont je me passerai tres bien  apres la visite du centre de tortures et de fichage des detenus par les khmers rouges, envahi par les groupes touristiques avec leurs appareils photo. Un rien malsain comme endroit. Et depuis que jái entendu un parisien dans le mini-bus en arrivant a Phnom Penh "Wouah , il parait quón voit  encore les traces de sang!", je me dis que je me passerai tres bien de ce genre de compagnie.  Je prepare donc tranquillement la suite de mon periple dans lést du Cambodge, dans la jungle et ou ces panneaux sont visiblement frequents sur les routes:























Voila, sur ce, ayant bien rempli ma journee, je vais retourner me poser sur la terrasse sur pilotis de mon hotel pour bouquiner un peu en jettant de temps en temps un coup dóeil sur le lac.

Lia san hai

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30 janvier 2006 1 30 /01 /janvier /2006 07:45
Apres quatre jours dans des villages bien perdus, arriver  a Siem Reap a quelque chose  de destabilisant.  Les enormes hotels de luxe devant lesquels attendent les bus bien ranges, les  larges boulevards maccadames eclaires la nuit,  les restaurants haut de gamme ou vous pouvez boire un expresso lavazza, cést le retour a l'industrie du tourisme. Je soupsonne dáilleurs l'aeroport de cette petite ville proche des temples d'Angkor détre plus actif que celui de Phnom Penh... Les touristes affluent de Thailande, de Coree, du Japon... et tres peu prennent la peine de visiter autre chose au Cambodge. Cela etant, il est possible dý loger pour 2$ la nuit, chose totalement impossible dápres mes parents. Jávais parie trouver a me loger pour 3$, pari tenu... Mais comme partout ou le luxe sétale a cote des petits mendiants qui courrent apres les touristes dans la rue, cachant leurs sachets de colle sous leurs T-Shirts maccules, la ville a une atmosphere particuliere et deplaisante.  Pour visiter les temples etales sur des km, vous avez le choix entre le pass dún jour (20$) , trois jours (40$)  ou six jours, si vous etes vraiment fana des  vieilles pierres. Nous avons pris le pass dún jour en nous disant quón pourrait toujours en prendre un deuxieme si besoin etait. Visiter un site pendant trois jours, pour moi, cést l'over-dose assuree. Cétait un peu la meme chose pour mes accolites. Le billet etant valable la veille au soir, nous sommes alles a Angkor Vat, le plus gros des temples pour le coucher de soleil. Nous etions deja un peu contraries dávoir appris quíl etait interdit aux etrangers de circuler sur le site par leurs propres moyens. La foule compacte sur le site nous a acheve. Cette photo de Matthieu, en plus détre tres belle a le merite détre vierge de touristes: quelques metres plus haut, ils s'entassaient en grappes pour voir le coucher de soleil.









































Nous sommes alles ensuite un peu plus loin sur un tertre duquel on surplombait les environs. Comme a Angkor Vat, le temple en haut etait noir de monde. Pour une raison connue déux seuls, tous ces touristes etaient comme precedemment tournes vers le soleil couchant, le dos au temple. Il me semblait pourtant bien plus logique dádmirer les couleurs que prenaient les temples a la lumiere rose-rouge du soleil. Un fois l'astre disparu, la foule reflua vers les tuk-tuks, motos et bus, leurs gros appareils photos autour du cou. Les japonais et sud-coreens, ces americains de l'Asie, sáttardaient encore un peu pour prendre 40 ou 50 fois la meme photo de leur famille pres des elephants qui permettent déviter de trop se fatiguer pour monter et qui doivent aussi surement transporter les mutiles qui attendent une obole au sommet des marches.
En nous levant a quatre heure le lendemain matin, nous pensions pouvoir eviter la foule pour le lever du soleil. Nous avons donc donne rendez-vous a notre Tuk-tuk a 4H30. Ayant retrouve Armelle, notre alsacienne qui venait travailler ici dans un orphelinat, nous avons veille un peu tard, tout contents de pouvoir jouer a la belotte. Le reveil fut donc rude et nous avons ete un peu surpris de ne pas retrouver notre Tuk-tuk devant l'hotel mais un type que nous avions vu la veille et avait essaye de nous arnaquer. Faute de mieux, nous sommes partis avec lui en ayant defini le prix pour la journee. Notre plan d'arriver tot avait malheureusement du etre evente. Nous sommes bien arrives les premiers sur le site, mais derriere nous, nous pouvions voir la file des phares de motos et de Tuk-Tuks, puis les bus... Les flash commencaient a crepiter dans la nuit (si a 200m dans le noir, un d'entre eux a reussi a faire une photo valable, jáimerai bien la voir dáilleurs). Nous sommes restes jusquáu lever du soleil, dáilleurs pas terrible pour prendre quelques photos avant de partir vers dáutres temples avant la foule. Nous avons demande a notre chauffeur de ne pas faire les premiers temples pour prendre un peu dávance, il a commence a tiquer mais nous a conduit. Ce nést pas que nous náimons pas les gens, mais apprecier la magie dún lieu au milieu de la foule, des touristes ballancant leurs megots sous le panneau "ne pas fumer", sásseyant sur des ballustrades vieilles de 1200 ans sous le panneau "ne pas s'asseoir", et touchant les bas-reliefs a cote de celui disant "merci de ne pas toucher les bas-reliefs", c'est un peu dur... Ils mettraient des panneaux "merci de ne pas demolir les temples a coup de masse", je suis sur que certains viendraient avec leur masse.
Nous avons tout de meme reussi a visiter des temples sans personne, dont ceux repris par la jungle et a moitie en ruine, ce dont nous etions bien content. La journee aurait donc pu se derouler assez bien si notre Tuk návait pas essaye au bout de quelques heures de nous entuber en nous disant que si on voulait voir dáutres temples, il fallait payer plus. Comme il ne voulait pas lacher láffaire et que les autres conducteurs commencaient a ságglutiner, nous lávons plante la avec ce qui convenait pour les heures effectuees et avons fait a pied les 5 km qui nous separaient dÁngkor Vat ou nous pourrions reprendre un autre vehicule. On ne peut pas faire plus francais... Dáutant quíl a fini par nous suivre en baissant son prix et meme en revenant au prix initial. Mais cétait trop tard, il ne faut pas pousser. Il avait vraiment mal choisit ses clients et son jour. "On a ete au Vietnam, nous! On les connait les arnaques! C'est la-bas quíls les ont inventees..."
Du coup, le  lendemain nous etions prets a repartir, un jour allait suffir.  Je ne métais servi de ma moto que deux fois en trois jours. La premiere fois pour la faire reparer et assister au nettoyage de mon carburateur, ce qui a bien attenue le probleme sans toutefois le regler totalement. Deux heures de main-dóeuvre de deux personnes mónt coute 3$, une nouvelle bougie 4$: cherchez l'erreur... La deuxieme fois pour aller donner mon sang a l'hopital des enfants. Un panneau a léntree demandait des dons a cause dúne epidemie de Dengue hemorragique. En plus comme ils ont tous mon groupe sanguin ici (B) ca tombait tres bien. Jái prix mon air le plus detache et blase pour dire "ouai, cést parce que jái des origines asiatiques". Je craignais un peu pour les conditions sanitaires mais ca va, ca cicatrise bien donc je pense avoir evite la septicemie. Et cést tant mieux parce qu'ici, si vous etes malade vous nallez pas a l'hopital (ca, cést l'endroit ou vous allez pour mourrir), vous allez a láeroport et prenez le premier vol pour Bangkok...
Comme la moto fonctionnait a nouveau pas mal, nous etions prets a repartir pour verifier ládage "Tu es poussiere et tu retourneras a la poussiere... surtout a moto sur les pistes cambodgiennes". (Jean 1, 27). Ca cést demain.
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26 janvier 2006 4 26 /01 /janvier /2006 00:00

 Apres une nuit un peu inconfortable et, en tous cas, pas parfaite pour nous remettre de trois jours de moto et dúne heure de foot, nous avons entame láscencion de la montagne. Ce fut un reveil un peu rude avec des cotes a 20 pour 100. Heureusement que les parties les plus raides etaient cimentees parce que le reste du chemin etait en bien mauvais etat, alternant rochers et trous. Nous nous en sommes sortis sans trop de mal, a par une chute de mes accolites apres un callage en cote. Il ný a pas de raison que je sois le seul a tomber...  Arrives en haut, nous etions tout a fait reveilles en tous cas. Dans nos habits poussiereux et apres trois jours dísolement dans des bleds paumes, ca nous a fait un peu drole dárriver au milieu dúne foule de touristes aux couleurs chatoyantes: du cote thailandais, une route quasiment neuve, avec marquages au sol et tout, comme je nén ai pas vu depuis des mois, charrie des bus de touristes. Du cote cambodgien, nous etions les seuls a arriver en tous cas. Le site etait plutot joli. Et apres un tour dúne heure et demi a travers les differents temples nous sommes retournes aux motos avec dans lídee dáller jusquá Siem Reap dans la journee (pres des fameux temples dÁngkor) ou au pire jusquá la ville dÁnlong-Veng.

La redescente fut plus facile que la montee et, arrives en bas, nous pensions avoir fait le plus dur, habitues que nous etions aux bonnes pistes. Cependant, au bout de trente km ont commence les vraies pistes cambodgiennes. Tous les 200m, cétait un champ de bosses pareil a un terrain de cross. Ce fut assez drole au debut de chercher le chemin le plus pratiquable, ou plutot le moins impratiquable et nous etions contents dávoir de bons amortisseurs. Les enfants qui nous saluaient en criant "Soi-Sadai!" (bonjour), marchant au bord de la route ou arrivant en courant des maisons agrementaient un peu le voyage. Peu dóccidentaux devaient passer par la. Mais au bout dúne demi-heure, nous esperions surtout arriver sur une piste un peu meilleure. Malheureusement elle allait etre de pire en pire. Apres un petit arret dans un village ou la route biffurquait, les champs de bosses se trouvaient tous les 50m et notre progression sén trouvait bien ralentie. Cela commencait dáilleurs a etre bien fatiguant dávoir les muscles toujours en action pour compenser les cahots. Mais le pire est que cette conduite consommait egalement bien plus déscence. Et ce qui devait arriver arriva... la panne-seche au milieu de nulle-part. Enfin, pas vraiment puisquíl y avait quand meme quelques cases au bord de la route, mais rien qui ressemble a une station-service en tous cas. Mes compagnons partirent donc a la recherche de bouteilles déssence. Par chance, ils ne tarderent pas trop a revenir, ce qui me permit déchapper au pochtron du village et aux solutions couteuses quáuraient certainement trouver les badeaux qui ságglutinaient au fur et a mesure autour de la moto. Cela me permit aussi de quitter la fournaise de lápres-midi puisque jávais eu la bonne idee de tomber en panne a un endroit ou il ný avait absolument pas dómbre. Avec deux litre déssence dans le reservoir, nous repartimes donc et fumes tous trois soulages dárriver apres quelques km sur une portion refaite de la piste. Apres ca, ce fut un jeu dénfant de rejoindre Anlong -Veng pour remettre un peu déssence, malgre quelques toussotements du moteur auxquels je ne pretais pas trop dímportance. Il etait 16H et la piste sánnoncait bonne jusquá Siem Reap. Avec un peu de chance nous pourrions faire les 120km avant la nuit et nous decidames de repartir sans tarder. Les 80 premiers km se firent sans problemes, la piste etant excellente et nous pumes a nouveau preter attention aux paysages qui bordaient la route, a la couleur de la poussiere (plus jaune) et aux changements de la vegetation (le climat etant plus humide). Nous commencions a ressentir fortement la fatigue comme en temoigne cette photo (je ne mápprete pas a pleurer ne vous inquietez pas, plutot a sortir une betise) mais nous etions prets a parcourir le reste.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais mon moteur choisit ce moment pour redoubler de toussotements comme si léssence nárrivait plus. Apres avoir calle quelques fois, jéssayais de maintenir une vitesse reduite a laquelle le moteur pouvait tourner. Il me lacha neanmoins quelques fois et jávoue que jéu peur de ne pouvoir aller plus loin. Apres un arret pour laisser refroidir le moteur et une discussion pour echanger nous opinions respectives avec nos pietres competences en mecanique ("le carter peut-etre", "ou une salete dans le reservoir", "elle doit avoir chaud aussi", "il y a des bougies la dessus?"...) nous avons decide quíl etait hors de question de passer la nuit a Triffouillis-les-Oies et que si la moto avait fait 200km dans la journee, elle pouvait en faire 40 de plus. Et nous sommes repartis a 30 a l'heure. Du coup cela a un peu contrarie notre moyenne, mais tant que la moto avancait, jétais content. Dáutant plus que la nuit tombait. Ce qui voulait dire enlever les lunettes de soleil... et ramasser je ne sais combien dínsectes dans la figure, chose peu agreable. Finalement, etre oblige de conduire lentement ne fut pas un mal puisquíl nous fallait eviter les pietons, les chiens et les velos qui roulaient sans lumiere sur la route. Et avec un seul oeil operationnel parce que l'autre est entrain de faire son possible pour sortir le moustique qui le squatte, cést tout sauf facile. Quoiquíl en soit, nous sommes arrives a Siem reap vers 20H (plus loin que ce que nous pensions)  en suivant láura de lumineuse de la ville faute de panneaux, bien contents dárriver a cause de la fraicheur nocturne. Apres tout ca, ma deuxieme panne-seche de la journee, en pleine ville et a 200m de l'hotel ne vaut meme pas quón sý attarde... Il y a des jours comme ca. Avec le programme que nous avions eu dans la journee, nous avions valide la fin de notre permis moto cambodgien en tous les cas: cotes, bosses, cross, conduite de jour et de nuit, poussiere, attaque de moustiques, pannes, la totale!!! Trouver un matelas fut des plus plaisant et le lendemain fut consacre au repos le plus absolu pour nos muscles endoloris et a la redaction de ces quelques lignes. Trop de moto tue la moto...         

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25 janvier 2006 3 25 /01 /janvier /2006 00:00

Nous sommes repartis, normalement pour une petite etape jusqu'a Choam Ksant. Ne trouvant pas la piste qui devait nous y mener, nous en avons pris une au hasard dans la direction du nord. Au fur et a mesure que nous avancions, les enfants a moitie nus se faisaient plus curieux et les vieilles femmes nous gratifiaient de larges sourires ouverts sur deux rangees de chicots. Comme partout quand vous savez dire "bonjour, comment ca va?", les locaux s'imaginaient que nous parlions khmer couramment. Nous avons eu un peu peur en nous arretant boire dans un petit village et ou de la cruche s'est echappe dans nos verres un liquide translucide et brunatre... dommage, nous avions soif quand meme... heureusement, c'etait du the et pas de l'eau comme nous l'avions cru d'abord. Une fois bien raffraichis, nous primes conge du groupe d'enfants qui nous entourait et continuames la route. Finalement, nous n'arrivames pas du tout a l'endroit escompte mais pas loin du temple vers lequel nous comptions aller le lendemain. L'evenement interessant de la journee fut sans conteste ma premiere chute de moto. Arrive un peu vite sur une petite crevasse qui coupait la piste en deux pour une raison quelconque, j'ai du compter un peu trop sur mon frein avant ( pas assez l'habitude du frein au pied mais c'est bien venu depuis). On peut donc dire que j'ai derappe sur le sable. On peut aussi dire que pour preserver les amortisseurs de la moto, je l'ai delicatement couche sur le flan, pendant que, fourbu, je m'asseyais par-terre. D'ailleurs plus j'y pense, plus je me dis que c'est comme ca que ca s'est passe... Je m'en suis sorti avec quelques ridicules egratignures sur les mains et le short un peu plus sale. Comme la moto a daigne repartir tout de suite ou presque, le fait est finalement presque anectotique mais je le considere comme une partie de mon "permis moto cambodgien" dans la section "apprendre a tomber sans risque". J'ai vaillamment valide l'etape. Nous sommes arrives au village situe au pied de la montagne ou trone le Prasat Preah Vehar en milieu d'apres-midi et avons decide d'y passer la nuit et de visiter le site le lendemain apres un peu de repos. Nous avons passe une petite heure a bronzer en regardant passer les animaux, les vehicules et les chars a boeufs.

Nous commencions a nous ennuyer d'observer les aller et venues des cochons et des chiens dans les rues ecrasees de soleil quand les jeunes du village sont venus nous proposer de jouer au foot avec eux, ce qui ne refuse pas. Le terrain etait deplorable et j'ai bien failli tomber plusieurs fois. En 10mn, je suais toute l'eau que je pouvais et j'avais les poumons en feu mais ca faisait vraiment du bien de faire un peu d'exercice. Et en plus j'ai mis trois buts! Il faut dire qu'on me passait souvent la balle et que moi, je gardais mes chaussures contrairement aux jeunes du village... Une fois bien lessives nous avons pris conge. La sueur melangee a la poussiere de la route dessinait des rigoles rougeatres sur tout mon corps et la douche allait etre la bienvenue. Malheureusement, la "salle de bain", petite excroissance en tole bordant la maison en bois etait constitue  d'un bidon en fer d'eau un peu sale et nous avions vu dans l'apres-midi des femmes s'y soulager a meme le sol. Ca ne donnait pas trop envie mais nous nous sommes tout de meme resignes a nous asperger en puisant dans le bidon avec un seau, mais en gardant nos sandales... La soiree a la bougie fut courte, et la nuit sur une natte posee a meme le sommier peu reposante, avec l'habituel tintamarre du lever khmer a 5H du matin. Avec la journee qui se preparait, nous aurions pourtant eu besoin d'une bonne nuit de sommeil...            

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24 janvier 2006 2 24 /01 /janvier /2006 05:48

Les informations que nous avons pu trouver le lendemain, apres une courte nuit due aux aboyements des chiens qui prennent la releve des coqs pendants la nuit et du reveil bruyant des locaux a 5 heures, furent pour le moins contradictoires. Les uns nous conseillaient de prendre au nord, les autres a l'ouest, sans parler de ceux qui ne voyaient vraiment pas ou on voulait aller. Finalement, connaissant au bout d'une heure tous les noms existants pour le temple a visiter, nous sommes partis vers le nord. A la sortie de la ville commencait la piste et disparaissaient les panneaux indicateurs. Ce fut bien agreable de conduire, presque seuls sur la terre rouge, la piste etant en bon etat, chose dont nous ne connaissions alors pas toute l'importance. Nos engins laissaient dans l'air de longs volutes de poussiere orange, chose fort agreable tant que vous n'etes pas dans le nuage de la moto qui vous precede...  Apres quelques arrets dans de minuscules villages, pour nous rafraichir et nous rincer la bouche du sable qui s'y accumulait malgre les foulards que nous portions, et ou nous creions de petits attroupements d'enfants curieux, nous arrivames au village ou la route devait biffurquer. Apres avoir pris quelques renseignements aupres des habitants qui nous repondaient comme si nous vivions au Cambodge depuis 20 ans, nous finiment par trouver le sentier menant au temple, dont l'entree etait orne d' un accueillant panneau "zone deminee sur 200m depuis novembre 2005". Les 500 premiers metres etaient assez pratiquables et les marques dans le sol encore faciles a suivre, mais arrive au premier panneau rouge "danger mine" au bord du chemin, je m'arretai. a perte de vue, de tous les cotes du chemin, nous pouvions voir ces petits panneaux peu rassurants. Nous avions lu bien-sur les conseils disant de ne pas s'eloigner des chemins et nous savions que le Cambodge est encore truffe de mine mais se trouver entoure de si pres par la menace, rendue encore plus reelle par les crateres qu'on appercevait de loin en loin, ca nous reffroidit un peu. C'etait le moment d'une bonne pause et d'une cigarette ( que nous baptisames "du condamne", par derision et pour nous rassurer un peu ) au soleil sur le chemin, les endroits ombrages se trouvant sur le bas-cote menacant. L'endroit ou nous nous etions arretes marquait egalement le debut de la difficulte du chemin. Sans parler des embranchements frequents ou il fallait trouver les traces les plus fraiches, nous avancions dans une couche de sable de 10 a 30 cm de profondeur, glissant, patinant, nous aidant avec les jambes pour ne pas tomber. Mieux vallait de plus tomber sur le chemin sous la moto qu'a cote du chemin... Apres 5mn de galere, nous decidames courageusement de rebrousser chemin et de chercher plus tard un acces plus facile. En resortant du chemin, nous sommes tombes roue-a-nez avec les corps inerte d'un cambodgiens, etendus sur le sentier. Je stoppai la moto, regardant par reflexe s'il avait ses deux jambes, pensant d'abord a une mine. Pendant que l'autre moto allait chercher de l'aide, n'ayant pas reussi a le reveiller, nous passions en revue ce qu'il pouvait avoir : insolation, faim, epuisement, maladie, les possibilites etaient multiples. Le jeune cambodgiens qui arriva le retourna d'unn  geste et nous sourit et nous fit signe qu'il n'eatait pas mort... mais ivre-mort. Ce que je voulu bien croire lorsque le "blesse" se fut releve et ait commence a nous souffler son haleine a la figure. Nous sommes ensuite repartis plus au nord, vers Tbeng Menchey et l'autre temple que nous voulions visiter, a l'extreme nord du pays, le long de la frontiere thailandaise. Apres 50km de piste nous sommes arrives, recouverts de poussiere des pieds a la tete, celle-ci s'infiltrant dans le moindre interstice entre le casque, les lunettes de soleil et le foulard. Mes chaussures de marche, que j'avais eu un mal fou a trouver sans fioritures fluorescentes oranges, se trouvaient finalement orange-fluo...  

Le petit hotel etait un peu plus accueillant que celui de la veille mais le reveil des cambodgiens a 5H tout aussi bruyant. Pour un peu on aurait pu partir a l'aube avec les motos mais on n'avait pas encore decide de la route a prendre. Et puis ca aurait prive ce petit cambodgien de la joie evidente qu'il a eu en grimpant sur nos engins le matin:

a demain pour la suite     

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23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 16:56

Apres un court entrainement sur une 110cm3, je suis donc remonte a Phnom Penh pour trouver une moto qui tienne la route sur les pistes reputees delicates du nord du Cambodge. Jái occupe mon apres-midi a renegocier a la baisse les prix obtenus le matin par mon couple de francais avec qui jávais accepte déntreprendre le periple. Nous avons fini par avoir deux motos 250cm3 pour 15 dollars par jours avec casque, cadenas et pieces de rechange. Plutot honorable. je nái meme pas eu a sortir mon permis de conduire ( que dáilleurs je nai pas emmene), alors le permis moto, pensez-vous... En plus la premiere soiree etait gratuite afin de nous permettre de tester les engins. Jái donc fait connaissance avec la moto de nuit dans Phnom Penh au milieu dúne circulation dense et totalement anarchique. J'etais un peu terrorise je dois dire. Mais quand il faut y aller... Jétais deja bien contrent de constater que mes pieds touchaient par terre quand jétais assi dessus. Apres quelques callages de rigueur, jái reussi a demarrer et a mén sortir pas trop mal, entier du moins. Je fus bien soulage de la garer dans léntree de l'hotel jusquáu lendemain mais jái eu du mal a aller me coucher tant jétais euphorique et dope a ládrenaline. Jávais meme reussi a passer en troisieme a un moment et la bete mávait paru bien puissante... ca doit certainement faire ca, la premiere fois a moto. 

Nous avons reussi a decoller le lendemain vers midi, une fois tous les preparatifs effectues et une carte approximative des routes cambodgiennes trouvee au marche. Nous avions eu droit aussi a toutes les recommandations dúsage par le personnel de l'hotel: attention aux vaches, aux cochons, aux chiens, aux sorties des ecoles, aux autres vehicules, a la route, etc... La sortie de Phom Penh fut assez folklorique, la circulation etant terrible. Par contre, ce fut un bon entrainement pour apprendre a passer les vitesses. Je faisais de mon mieux pour paraitre a láise, mon partenaire ayant au moins une journee déxperience a moto de plus que moi... Une fois sorti de Phnom Penh, la route se fit moins encombree et, a 70 km/h sur lásphalte, nous avions límpression de foncer. Pas de problemes pendant ce jour, le plus grand danger ayant ete les 4x4 nous doublant a grande vitesse a grands renforts de klaxons. Nous sommes arrives sans trop de mal a Kompong Thom en fin dápres-midi en nous laissant guider par les panneaux indicateurs et les chars a boeufs qui nous indiquaient que nous nous eloignions de la ville. 150 km dans la journee, cela nous paraissait enorme. Seul l'hotel ou nous nous sommes arretes, louant des chambres a l'heure aussi bien quá la nuit vaut peut-etre quelques mots. En guise de chambres, de petites cellules en bois, barreaux aux fenetre et affiches pour des preservatifs aux murs, nous sortions des sentiers battus. Mais pour 1.5 dollars, on ne fait pas le difficile... Nous passames notre soiree aux etales du marche a tergiverser sur la route a emprunter le lendemain pour nous rendre au temple de Preah Khan, perdu dans la foret. Dápres nos guides, le trajet durait de 5 a 10H et plus en fonction de la version ou de léndroit du livre ou se trouvait líndication. Nous decidames de repousser toute decision au lendemain, en esperant trouver quelques renseignements aupres des habitants avant le depart. 

la suite demain    

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18 janvier 2006 3 18 /01 /janvier /2006 11:09

Le trajet jusqu'á Kampot, plus a l'est s'est fait fort rapidement mais dans des conditions assez droles. Pour changer du bus, j'ai fait le trajet en taxi collectif, un des principaux moyens de transports locaux. Ils partent des marches a toute heure et dans toutes les directions, des qu'ils sont pleins. Et quand je dis plein, ca veut dire 7 personnes par voiture. Je suis sur qu'íls peuvent en mettre plus mais dans le mien, ils se sont contentes de 7. 4 a l'arriere dont moi et trois a l'avant avec une petite originalite: comme le hollandais assi devant sur le siege passager ne voulait pas partager son siege, il payait double. Et c'est bien fait, on a pas idee de mesurer 1m95. Je me plais a penser que c'est le prix a payer pour regarder les gens de haut... De fait, vu le peu de place dans les moyens de transport, l'Asie vous decomplexe d'etre petit, si vous l'avez jamais ete. Je ne l'ai jamais ete mais je me venge par procuration! Dáilleurs, 1m70 c'est plutot grand, surtout ici. Donc comme mon hollandais se trouvait deja serre tout seul sur son siege passager, le troisieme passager avant a fini sur le siege du conducteur qui s'en est tres bien sorti en conduisant penche, je dois dire. Pas top niveau securite j'imagine mais ca n'a pas fait tiquer les flegmatiques policiers khmers. J'ai consacre l'apres-midi a faire le tour de la bourgade et de ses maisons coloniales decrepies dont le reste de peinture s'accorde parfaitement avec la poussiere des rues.

C'est le lendemain que j'ai pris le dernier tour du voyage, comme je me le promets a chaque fois. Mais au moins maintenant, je sais que c'est pareil qu'au Vietnam, et que partout surement. A cote de Kampot se dressent de petites montagnes qui furent dans annees 20 jusqu'a la guerre une station balneaire pour riches francais avec hotel, casino, etc... La route etant bien defoncee il etait deconseille d'y aller soi-meme a moto a moins d'etre experimente. Ce que je ne suis pas. J'ai donc pris un tour organise a mon hotel. Depart vers 9H á 5 a l'arriere d'un pick-up. Rouler a l'air libre etait super pendant la premiere demi-heure sur la route et meme si ca m'emmelait les cheveux, ils finiraient au moins de secher. Par contre arrive dans le parc, il a fallu s'accrocher...et des deux mains! Les nids d'autruches succedaient aux restes de bitume datant surement du temps de la colonisation et il vallait mieux bien se tenir si on ne voulait pas tomber du vehicule a la faveur d'un cahot plus fort que les autres.

Pour ajouter au jeu, il fallait etre attentif aux branches et aux herbes hautes qui vous revenaient dans la figure apres avoir ete poussees par la cabine du pick-up. Une heure et demi pour monter et arriver dans une epaisse puree de pois pour le premier arret. Le guide nous fit visiter l'ancienne maison du Roi Sihanouk, delabree, sur un etage et nous pouvions nous promener a notre aise dans les 3 pieces. Je me demande toujours si les guides pensent vraiment que ce genre de choses peuvent interesser les touristes ou si c'est juste pour occuper un peu du temps de la journee. Parce que visiter des ruines, je veux bien mais je veux voir de la pierre massive ou des briques de sable, du massif, de l'ancien que diable! Pas des briques et du beton... Redepart vers la station au sommet, toujours dans le brouillard. Nous avons meme reussi a recolter quelques goutes de pluie dans le mois le plus sec de l'annee. Un signe... Arrive presque en haut, le trekking propose se resuma a 20mn de marche a cote de la foret la ou se trouvait les plantations de the. Il y a toujours eu des choses interessantes la ou vont les tours, malheureusement toujours avant. On a ete content de savoir aussi que parfois on peut aller voir les singes dans la foret, mais pas aujourd'hui...  Arrive au sommet de la ville abandonnee, les nuages qui s'etaient eclipses quelques instants nous entourerent de nouveau, tout contents de trouver des sommets ou s'accrocher. Le brouillard donnait a l'endroit un air de ville fantome, une athmosphere particuliere. Tant mieux car l'architecture n'etait pas fantastique et on laissera bien peu de sites interessant a visiter aux generations futures pensais-je. La vue qui etait suposee etre grandiose se revela etre cotonneuse bien evidemment. Je veux bien admettre que ca, le guide n'en etait pas responsable. Apres la visite de l'hotel et de l'eglise locale, absolument sans interet, nous avons entame la descente jusqu'a la panne. AH! enfin quelque chose d'interessant!!!

 Avec mon peu déxperience en mecanique, je manque un peu de vocabulaire mais si j'ai bien vu, l'axe central qui fait tourner l'axe des roues arrieres s'etait deboite nous projettant tous en avant. Quand j'ai vu sortir le chauffeur avec son cric et son sac d'outil je me suis dis qu'on allait surement avoir droit a un vrai trekking du coup. Surtout que le guide et le chauffeur, tous deux equipes de portables n'avaient pas de credit pour appeler, bien entendu. Mais contre toute attente, au bout dúne demi-heure, alors que nous supputions sur le temps quíl faudrait pour atteindre l'entree du parc a pied, nous avons pu redemarrer. Et rouler pour redescendre la cote en lacets montee le matin. Ce qui au bout d'une heure etait devenu bien moins drole que le matin. L'attention baissant, on est sur de se prendre de bonne claques vegetales, en plus. Petit passage ensuite a "la cascade" qui s'est revelee etre un cours d'eau paisible ou on aurait pu nager si on avait eu nos maillots de bain. Nous sommes enfin rentre et je savourais ma seule satisfaction de la journee: au moins, les autres n'avaient pas trouve ca super. Il n'y a rien de pire que les gens qui trouvent tout super, surtout quand ce n'est vraiment pas terrible. C'etait donc le dernier tour et ma devise sera desormais: Si tu ne peux pas le faire par toi meme, ne le fais pas. 

Du coup, le lendemain, c'est-a-dire aujourd'hui, je me suis offert une bonne bouchee de liberte en louant une moto pour longer la cote. Malgre mes apprehensions a cause des vitesses dont la moindre mobilette est pourvue j'ai passe une super journee. Ayant l'habitude de me trainer en train, en bus ou en bateau depuis des mois, je me suis laisse grise par des pointes a 40/50 a l'heure, les cheveux au vent et des moucherons plein les dents. Le plus dur etant d'eviter les cochons qui traversent et les vaches qui ne savent pas trop pourquoi, mais qui sont sur la route aussi, toutes etonnees de ne pas y trouver d'herbe. Je suis alle jusqu'a Kep, un village assoupi une vingtaine de km plus loin sur la cote, le matin. Ou pultot Kep-sur-mer comme l'avait rebatise les colons. Kep-sur-Mer... et pourquoi pas Phnom Penh- les-bains??? tant qu'ils y etaient... Du sable transporte depuis Sihanoukville au beaux jours de la station balneaire ne restait pas grand chose et l'eau etait plutot boueuse. Donc je suis retourne esuite me baigner dans le paisible cours d'eau vu la veille. Inutile de dire que j'ai pris des couleurs sous le terrible soleil hivernal cambodgien. Avec un hiver comme ca, pas besoin d'ete d'ailleurs. Les saisons, c'est tres relatif en fait. Moi, je serais plutot de ce cote de la relativite d'ailleurs.

Sinon, je commence a me faire aux nouveaux prix et taux de change, ce qui n'est pas une mince affaire quand on change de pays tous les mois au maximum. J'en suis un peu encore a me rappeler ce que je payais en dongs vietnamien. A traduire en euro, puis a recalculer en dollars parce que le taux de change du riel cambodgien est plus facile pour les dollars. D'ailleurs, on peutr payer ici indifferemmenmt en dollars ou en riels, et on vous rend la monnaie dans l'une ou l'autre, ce qui complique encore un peu la chose... Les moustiques me laissent un peu tranquilles depuis leurs orgies de Phnom Penh qui avaient laisses mes pieds comme atteints de la varicelle. Je me couver allegrement dánti-moustique, il faut dire.  

Je repars a Phnom Penh demain pour entreprendre le nord a moto, maintenant convaincu que c'est comme ca que cela sera le mieux.            

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