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Texte libre

"Le vrai voyageur va à pied. Et encore, la plupart du temps, il est assis."

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Comme vous le remarquerez, le blog n'est plus mis à jour depuis mon retour et pour cause. Mais pour permettre au plus grand nombre d'en profiter, je le laisse en ligne et intact puisqu'à mon grand étonnement, il y a encore régulièrement des visiteurs.
Si vous préparez un voyage et que vous avez besoin d'infos, vous pouvez toujours m'écrire ici: sancho3000@hotmail.fr
Bonne lecture.



Vous ne savez plus où vous en êtes? Vous saurez au moins où je suis... ou presque, on va pas chipoter pour quelques centaines de km, non? Alors ouvrez bien vos mirettes, je vous ai gardé une petite place dans mon sac! Promis, très bientôt, des nouvelles du Transsibérien, de la Mongolie, de la Chine, du Vietnam, du Cambodge, du Laos aussi et de la Thaïlande...


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18 janvier 2006 3 18 /01 /janvier /2006 11:09

Le trajet jusqu'á Kampot, plus a l'est s'est fait fort rapidement mais dans des conditions assez droles. Pour changer du bus, j'ai fait le trajet en taxi collectif, un des principaux moyens de transports locaux. Ils partent des marches a toute heure et dans toutes les directions, des qu'ils sont pleins. Et quand je dis plein, ca veut dire 7 personnes par voiture. Je suis sur qu'íls peuvent en mettre plus mais dans le mien, ils se sont contentes de 7. 4 a l'arriere dont moi et trois a l'avant avec une petite originalite: comme le hollandais assi devant sur le siege passager ne voulait pas partager son siege, il payait double. Et c'est bien fait, on a pas idee de mesurer 1m95. Je me plais a penser que c'est le prix a payer pour regarder les gens de haut... De fait, vu le peu de place dans les moyens de transport, l'Asie vous decomplexe d'etre petit, si vous l'avez jamais ete. Je ne l'ai jamais ete mais je me venge par procuration! Dáilleurs, 1m70 c'est plutot grand, surtout ici. Donc comme mon hollandais se trouvait deja serre tout seul sur son siege passager, le troisieme passager avant a fini sur le siege du conducteur qui s'en est tres bien sorti en conduisant penche, je dois dire. Pas top niveau securite j'imagine mais ca n'a pas fait tiquer les flegmatiques policiers khmers. J'ai consacre l'apres-midi a faire le tour de la bourgade et de ses maisons coloniales decrepies dont le reste de peinture s'accorde parfaitement avec la poussiere des rues.

C'est le lendemain que j'ai pris le dernier tour du voyage, comme je me le promets a chaque fois. Mais au moins maintenant, je sais que c'est pareil qu'au Vietnam, et que partout surement. A cote de Kampot se dressent de petites montagnes qui furent dans annees 20 jusqu'a la guerre une station balneaire pour riches francais avec hotel, casino, etc... La route etant bien defoncee il etait deconseille d'y aller soi-meme a moto a moins d'etre experimente. Ce que je ne suis pas. J'ai donc pris un tour organise a mon hotel. Depart vers 9H á 5 a l'arriere d'un pick-up. Rouler a l'air libre etait super pendant la premiere demi-heure sur la route et meme si ca m'emmelait les cheveux, ils finiraient au moins de secher. Par contre arrive dans le parc, il a fallu s'accrocher...et des deux mains! Les nids d'autruches succedaient aux restes de bitume datant surement du temps de la colonisation et il vallait mieux bien se tenir si on ne voulait pas tomber du vehicule a la faveur d'un cahot plus fort que les autres.

Pour ajouter au jeu, il fallait etre attentif aux branches et aux herbes hautes qui vous revenaient dans la figure apres avoir ete poussees par la cabine du pick-up. Une heure et demi pour monter et arriver dans une epaisse puree de pois pour le premier arret. Le guide nous fit visiter l'ancienne maison du Roi Sihanouk, delabree, sur un etage et nous pouvions nous promener a notre aise dans les 3 pieces. Je me demande toujours si les guides pensent vraiment que ce genre de choses peuvent interesser les touristes ou si c'est juste pour occuper un peu du temps de la journee. Parce que visiter des ruines, je veux bien mais je veux voir de la pierre massive ou des briques de sable, du massif, de l'ancien que diable! Pas des briques et du beton... Redepart vers la station au sommet, toujours dans le brouillard. Nous avons meme reussi a recolter quelques goutes de pluie dans le mois le plus sec de l'annee. Un signe... Arrive presque en haut, le trekking propose se resuma a 20mn de marche a cote de la foret la ou se trouvait les plantations de the. Il y a toujours eu des choses interessantes la ou vont les tours, malheureusement toujours avant. On a ete content de savoir aussi que parfois on peut aller voir les singes dans la foret, mais pas aujourd'hui...  Arrive au sommet de la ville abandonnee, les nuages qui s'etaient eclipses quelques instants nous entourerent de nouveau, tout contents de trouver des sommets ou s'accrocher. Le brouillard donnait a l'endroit un air de ville fantome, une athmosphere particuliere. Tant mieux car l'architecture n'etait pas fantastique et on laissera bien peu de sites interessant a visiter aux generations futures pensais-je. La vue qui etait suposee etre grandiose se revela etre cotonneuse bien evidemment. Je veux bien admettre que ca, le guide n'en etait pas responsable. Apres la visite de l'hotel et de l'eglise locale, absolument sans interet, nous avons entame la descente jusqu'a la panne. AH! enfin quelque chose d'interessant!!!

 Avec mon peu déxperience en mecanique, je manque un peu de vocabulaire mais si j'ai bien vu, l'axe central qui fait tourner l'axe des roues arrieres s'etait deboite nous projettant tous en avant. Quand j'ai vu sortir le chauffeur avec son cric et son sac d'outil je me suis dis qu'on allait surement avoir droit a un vrai trekking du coup. Surtout que le guide et le chauffeur, tous deux equipes de portables n'avaient pas de credit pour appeler, bien entendu. Mais contre toute attente, au bout dúne demi-heure, alors que nous supputions sur le temps quíl faudrait pour atteindre l'entree du parc a pied, nous avons pu redemarrer. Et rouler pour redescendre la cote en lacets montee le matin. Ce qui au bout d'une heure etait devenu bien moins drole que le matin. L'attention baissant, on est sur de se prendre de bonne claques vegetales, en plus. Petit passage ensuite a "la cascade" qui s'est revelee etre un cours d'eau paisible ou on aurait pu nager si on avait eu nos maillots de bain. Nous sommes enfin rentre et je savourais ma seule satisfaction de la journee: au moins, les autres n'avaient pas trouve ca super. Il n'y a rien de pire que les gens qui trouvent tout super, surtout quand ce n'est vraiment pas terrible. C'etait donc le dernier tour et ma devise sera desormais: Si tu ne peux pas le faire par toi meme, ne le fais pas. 

Du coup, le lendemain, c'est-a-dire aujourd'hui, je me suis offert une bonne bouchee de liberte en louant une moto pour longer la cote. Malgre mes apprehensions a cause des vitesses dont la moindre mobilette est pourvue j'ai passe une super journee. Ayant l'habitude de me trainer en train, en bus ou en bateau depuis des mois, je me suis laisse grise par des pointes a 40/50 a l'heure, les cheveux au vent et des moucherons plein les dents. Le plus dur etant d'eviter les cochons qui traversent et les vaches qui ne savent pas trop pourquoi, mais qui sont sur la route aussi, toutes etonnees de ne pas y trouver d'herbe. Je suis alle jusqu'a Kep, un village assoupi une vingtaine de km plus loin sur la cote, le matin. Ou pultot Kep-sur-mer comme l'avait rebatise les colons. Kep-sur-Mer... et pourquoi pas Phnom Penh- les-bains??? tant qu'ils y etaient... Du sable transporte depuis Sihanoukville au beaux jours de la station balneaire ne restait pas grand chose et l'eau etait plutot boueuse. Donc je suis retourne esuite me baigner dans le paisible cours d'eau vu la veille. Inutile de dire que j'ai pris des couleurs sous le terrible soleil hivernal cambodgien. Avec un hiver comme ca, pas besoin d'ete d'ailleurs. Les saisons, c'est tres relatif en fait. Moi, je serais plutot de ce cote de la relativite d'ailleurs.

Sinon, je commence a me faire aux nouveaux prix et taux de change, ce qui n'est pas une mince affaire quand on change de pays tous les mois au maximum. J'en suis un peu encore a me rappeler ce que je payais en dongs vietnamien. A traduire en euro, puis a recalculer en dollars parce que le taux de change du riel cambodgien est plus facile pour les dollars. D'ailleurs, on peutr payer ici indifferemmenmt en dollars ou en riels, et on vous rend la monnaie dans l'une ou l'autre, ce qui complique encore un peu la chose... Les moustiques me laissent un peu tranquilles depuis leurs orgies de Phnom Penh qui avaient laisses mes pieds comme atteints de la varicelle. Je me couver allegrement dánti-moustique, il faut dire.  

Je repars a Phnom Penh demain pour entreprendre le nord a moto, maintenant convaincu que c'est comme ca que cela sera le mieux.            

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commentaires

B
Born to be wild !!! trouve toi une harley mon gars
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F
40 à l'heure sur des routes défoncées ! tu vis dangeureusement !!!! je t'approuves sur les tours organisés : on ne peut rien ressentir de bon, quand tout est prévu !<br /> en ce qui concerne tes sentiments vis à vis des nécessiteux, je me pose les mêmes question en occident, sauf qu'en France : on les oublie  ! c'est plus simple !<br /> un mois de plus ! alors peut être une chance de plus pour recevoir, un jour, une carte ?<br /> bon trip, bisous<br /> NB : les photos du trans et de moscou ont été copiées sur CD.
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J
Fais attention à ta journée moto, il parait que dans la famille voue êtes pas très doués avec ce style d'engins .....A ce propos, tu sais à quoi on reconnait un motard heureux ?Au nombre de moucherons qu'il a collé sur les dents !!!Désolé, je récupère tes pauvres blagues, mais que veux tu, on ne change pas un prof de sport !
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