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Texte libre

"Le vrai voyageur va à pied. Et encore, la plupart du temps, il est assis."

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Comme vous le remarquerez, le blog n'est plus mis à jour depuis mon retour et pour cause. Mais pour permettre au plus grand nombre d'en profiter, je le laisse en ligne et intact puisqu'à mon grand étonnement, il y a encore régulièrement des visiteurs.
Si vous préparez un voyage et que vous avez besoin d'infos, vous pouvez toujours m'écrire ici: sancho3000@hotmail.fr
Bonne lecture.



Vous ne savez plus où vous en êtes? Vous saurez au moins où je suis... ou presque, on va pas chipoter pour quelques centaines de km, non? Alors ouvrez bien vos mirettes, je vous ai gardé une petite place dans mon sac! Promis, très bientôt, des nouvelles du Transsibérien, de la Mongolie, de la Chine, du Vietnam, du Cambodge, du Laos aussi et de la Thaïlande...


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10 décembre 2005 6 10 /12 /décembre /2005 10:57

Et voila enfin de quoi cloturer la premiere partie de ce voyage, le trajet jusqu'au Vietnam. D'abord, je dois avouer un peu honteusement que l'avion coutant a peine plus cher que le train, j'ai prefere troquer un voyage de 44H en train contre un voyage de 3H en vaion jusqu'a Kunming. Trop de temps perdu sur mon visa Vietnamien deja et l'impression que j'allais largement me rattrapper plus tard en voyageant en indochine. Je ne pensais pas si bien penser ( jolie formule n'est-ce-pas? c'est de moi, je vais faire breveter...) et par un juste retour des choses... mais procedons par etapes, sinon, vous ne comprendrez rien. Pas de probleme pour l'avion  ni pour me rendre a la gare de bus: ma caligraphie chinoise est visiblement tres lisible, heureusement, vu le temps que je mets a recopier soigneusement une lettre. La je prends un tiquet pour un bus de nuit cense m'amener le lendemain matin a la frontiere vietnemienne. Une 12aine d'heures de bus de nuit dans un bus a couchette, "pas de quoi fouetter un chat" me direz vous. C'est aussi ce que je pensais "pas de quoi fouetter un chat Jean, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir leur raconter??"). Et la je tombe sur le pire bus de l'histoire des bus. En tout cas, c'est le pire des 50 qui attendent de partir sur la place. Vetuste a souhait, couleur vert tres moche, plus petit que les autres. L'odeur d'urine a l'interieur collait tres bien avec l'apparence exterieur. Evidemment j'avais la derniere place libre du bus, c'est-a-dire la pire:

Ne me demandez pas ou je mettais mes pied, je sais pas trop non plus. Ce qu'on peut dire, c'est qu'une fois calle sous la couchette devant la mienne, je ne craignais pas les cahots de la route et qu'au moins j'avais mon sac a portee de main. Depart vers 19h30 donc apres avoir vainement essaye de faire changer mon tiquet. Bonne nouvelle, une fois le parking quitte, je me suis rendu compte que l'odeur d'urine venait de l'exterieur du bus. Pendant la nuit, je sieste comme je peux et ne m'inquiete pas trop quand le bus s'immobilise. Mais deux heures plus tard, au petit jour, nous n'avons toujours pas bouge a part pour mieux nous serrer sur le bord de la piste. Je sors donc pour voir ce qui se passe et decouvre que la route est coupee. Je pense tout d'abord  a un glissement de terrain mais je me rends compte qu'un tracto-pelle balance des rochers et de la terre depuis le haut de la colline sur notre route. Pas moyen de passer:   

Du coup, je prends mon mal en patience en constatant avec bonheur que l'air est tiede et humide, que ca sent la boue et que nous sommes entoures de collines verdoyantes, ca rapelle le Costa-Rica a la fin de la saison des pluies et ca fait du bien. D'ailleurs les chinois nous assurent vers 11H que dans une heure on repart. En fait, a 13H le tracto-pelle arrive (Chouette! me dis-je, ils se sont rendus compte qu'il y a 50 vehicules qui attendent) pour, je pensais naivement avec mon esprit occidental et cartesien, deblayer la route et nous permettre de passer. Trop facile... en fait les chinois ont trouve vachement plus interessant de creuser pour faire aller notre piste a celle qui longeait le riviere, 12m a pic plus bas, et nous permettre de remonter de l'autre cote. Interessant. Au moins l'attente fut remplie par la contemplation de cette activite, pour moi comme pour les Chinois. J'ai d'ailleurs vachement apprecie leur patience et leur calme inebranlable. Dans ces situations, il n'y a rien de pire que quelqu'un qui rale "mais qu'est-ce-qu'ils font??!! Ohla la!Quelle organisation!!!" . Le mec se debrouillait tres bien en en fait j'aurais vachement aime etre conducteure de caterpillar. Le voila en pleine action:

Malgre toute sa bonne volonte, il n'a pas pu nous faire repartir avant 19H. A mon grand etonnement, avant de laisser partir tout le monde, ils ont passe la piste au rouleau compresseur, genre perfectionnistes, pour qu'on ai pas attendu pour rien et que la route construite specialement pour nous soit de bonne qualite. Apres quelques autres arrets inoppines qui ne me laisserent ni-chaud ni -froid, ayant abandonne depuis longtemps l'idee de passer la frontiere dans la journee ni meme d'y arriver avant la nuit, nous sommes finalement arrives a destnation apres 27 heures de voyage. Comme dans un reve..   

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6 décembre 2005 2 06 /12 /décembre /2005 14:05
Juste un petit  mot avant de quitter la froidure chinoise pour la froidure des montagnes vietnamiennes (qui devrait tout de meme etre plus raisonnable) . J'ai enfin tout mon attirail  photographique  et maintenant que je suis retourne  au palais d'ete ( dont le lac a completement gele depuis ma derniere visite ) et que j'ai mange du canard laque et du chien (pas terrible mais tres satisfaisant vu mon amour modere pour les canides) je suis pret a partir demain pour Kunming dans le sud de la Chine: un  "grand bon en avant" dans ma fuite  des frimats, une quarantaine d'heures de train... un saut de puce compare au 6304 km separant Moscou d'Oulan-Baator. 

Ps: +10 points pour Julien  pour Hannibal, pas mal pour un prof de sport,  je vois que le peu d'heures de cours que tu as et tes nombreuses vacances te servent... ( pour toi c'est trop facile pop ) et -10 pour Carine, les crocus annoncent bien le printemps... :www.pluct.net/crocus.htm
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5 décembre 2005 1 05 /12 /décembre /2005 09:38

Voila quelques nouvelles de mes derniers jours a Beijing qui s'ecoulent plutot tranquillement. Le froid glacial mongol m'a malheureusement retrouve (j'avais pourtant brouille les pistes au maximum...) et les temperatures tournent autour de -5/-10, ce qui n'est pas une partie de plaisir. Du coup, j'alterne la decouverte de la ville et des environs avec des jours de repos bien merites pour permettre a mon petit corps transi de reconstituer ses forces. L'hotel ou je suis offre de grandes opportunites de glandage (jeux de societe, billard, bar...) pour un prix modique, ce qui me va tres bien. Ma lutte continue pour essayer de trouver des prix descents sans trop batailler, ca s'arrange a peu pres, je vis pour environ 10 euros par jour.

 Il faut vous dire que ma principale activite est de loin la decouverte de la nourriture locale et j'avoue que je me gave comme un porcass: toutes sortes de viandes sautees, de nouilles, de riz, des aubergines succulentes (frites ou cuisinees), des sauces mi-sucrees/mi-epicees, raviolis de viande ou legumes..., un vrai regal!!! La technique consiste  a rechercher les ptits restos qui ne payent pas de mine mais qui ont un menu en anglais. Et ensuite d'eliminer ceux sur lesquels les prix ne sont pas indiques (ils ont la mauvaise habitude d'oublier les prix sur les menus en anglais...ce qui est la meilleure facon de se faire avoir et de gacher ma digestion).  Une fois qu'on a trouve ca, on peut se faire exploser le bide pour 1 ou 2 euros. Dans la rue c'est plus simple, il suffit de montrer du doigt...

Mais ce n'est pas ma seule activite puisqu'il y a quand meme pas mal de choses a voir, genre ca:

La grande muraille de Chine!!!

 

Et ca vaut le detour, je vous l'assure! D'ailleurs le trajet jusque la-bas est presque aussi interessant que le mur lui-meme. Je suis alle a Simatai avec quelques autres voyageurs de l'hotel afin d'eviter la foule de touristes qui va a Badaling, ou le mur, completement refait, n'a plus grand chose d'authentique et aussi pour ne pas prendre un tour organise plus cher ( dont celui propose par mon hotel au "secret great wall", encore plus cher que les autres). Depart de l'hotel a 7H (donc lever a 6h, il faut ce qu'il faut...) pour une des 12 stations de bus de Beijing, temperature:-8 degres, une temperature ideale... Nous pensions prendre un bus direct jusqu'au mur mais apres avoir reussi a echapper au conducteur de mini-bus qui nous a suivi pendant 10 minutes pour nous y emmener pour un prix exorbitant, nous nous rendons compte dans le bus que le bus n'est pas direct mais que par chance, nous allons quand meme dans la bonne direction. Arrive a Mynuan ( tres jolie ville par ailleurs, flambant neuve) au bout de deux heures, il nous faut a nouveau nous debarrasser de chauffeurs de mini-bus qui nous proposent de nous emmener au mur pour des prix compris entre 2 et 5 fois le prix normal. Il preferent nous laisser partir que de nous emmener pour un prix correct. Petite ballade dans la ville et arret bouffe necessaire une fois que nous avons pu trouver un resto ce qui peut etre difficile: vus de l'exterieur, tous les magasins ressemblent a des restos chinois... Pas de menus en anglais, donc apres un episode assez drole ou chacun immitait l'animal dont il souhaitait trouver la viande dans son assiette ( poulet, cochon...) et l'echec total de cette technique (qui a tout de meme fait sourire la serveuse qui faisait oui-oui de la tete mais ne notait rien dans son carnet), nous avons utilise ma technique de commande au hasard mais avec bien plus de reussite. Bien sur, personne ne pu nous renseigner sur l'endroit ou prendre un bus public pour le mur ( ou plutot, chacun avait sa propre opinion, differente des autres). Finalement, la nana de l'office du tourisme qui ne parlait pas anglais ( ce qui est tres pratique vous en conviendrez) nous a mis dans le bus elle-meme de l'autre cote de la rue. Apres une heure de bus, nous y etions enfin, a 13H... Ce qui s'est avere etre une bonne chose puisque les quelques touristes presents quittaient le mur, completement frigorifies. Le vent etait franchement glacial. Trois heures de marches sur cette partie du mur partiellement en ruine a bien recompense nos efforts. J'ai pu heureusement prendre quelques cliches en mettent ma carte sd dans les appareils des autres et je suis assez content de mes photos.    

J'ai quand meme eu du mal a comprendre l'utilite du mur a certains endroits qui m'ont paru particulierement inffranchissables. Mais bon, si Hannibal (je rectifie humblement, a la demande generale, mon erreur sans doute due au decalage horaire et au froid... effectivement, ce n'est pas Atila) a traverse les Alpes avec des elephants, il faut croire que les mongols pouvaient passer par la avec leurs petits chevaux indisciplines. Apres trois heures de ballade plus que vivifiantes, c'etait reparti pour la negociation du prix  du retour. Avec une anacdote interessante: En attendant mes camarades, je me fais approcher par une des vendeuses qui harcelent les touristes pour des cartes postales, des bonnets de l'armee chinoise et autres gadgets. Je venais de m'allumer une clope et elle m'en demande une s'attendant visiblement a un refus. Je lui la file ( vu le prix du paquet, 50c d'euros je peux me le permettre...) et la j'ai droit aux sourires de tous les chinois environants, et des regards du genre "d'ou il sort celui-la???!!!". Elle me la rend, ne fumant visiblement pas, avec pletors de "Thank you velly much". Je ne sais pas si elle en demandais une pour faire chier ou tester le touriste mais sa reaction m'a montre que ce n'est visiblement pas la reaction habituelle, ce qui est dommage. Ce qui explique aussi en partie le maniere dont ils excedent les touristes en insistant lourdement. Pour ma part, je dois dire que je n'ai pas trop de problemes, j'ai visiblement une maniere de refuser poliment ( mise au point avec brio en Amerique du Sud) qui leur convient et j'ai beucoup moins de problemes que les autre voyageurs.     

Je pourrais aussi vous parler du Palais d'ete que j'ai trouve encore mieux que la cite interdite ( parc magnifique et super etendu) mais je suis arrive la-bas tellement tard (une heure avant la fermeture que je n'en ai eu qu'un avant-gout et je dois donc y retourner demain avec, si j'ai de la chance, mon appareil photo et sa batterie!!! avant de pouvoir enfin me rendre vers des lattitudes plus clementes et bruler mon damar, mon bonnet.... Inch Allah!  

 Ne me reste plus qu'a esperer que les contes et legendes de Gertwiller se sont bien passes (ce dont je ne doute pas) et que les bras courageux ne manqueront pas pour le demontage ( la j'ai plus de doutes deja) et a vous dire a bientot.      

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1 décembre 2005 4 01 /12 /décembre /2005 05:04

Apres quelques seances de sieste et un arret bouffe pendant lequel je suis reste colle au bus avec mes nouilles pour etre sur de ne pas rester sur le bord de la route, le bus a rejoint Beijing vers 3H30. Le temps qu'il arrive a entrer et a se garer dans la station, il etait 5H15. Ce qui me plaisait deja plus mais c'etait pas encore ca. Comme le chauffeur n'etait evidemment pas le meme que celui que j'avais vu le matin, il a fallu lui reexpliquer que je voulais rester dans le bus. C'est la qu'interviennent mes capacites encore inexploitees de mime: moi-dormir-bus-jusqu'a-lever de soleil. Au bouit de deux fois, le type a bien compris ce que voulais et moi j'etais super content de mon soleil qui se leve, je vous montrerai en rentrant. Je pense que si j'avais rajoute une metaphore fleurie du genre "tel le petit crocus attend les premiers rayons du soleil printanier pour sortir" il aurait compris du premier coup, il faut que je travaille ca. Je me suis donc rendormi jusqu'a huit heures et, voulant m'epargner une "longue  marche", ai essaye de trouver un taxi.  Comme toujours dans ces cas la, j'ai du m'y reprendre a trois fois avant de me rendre compte qu'il n'y avait pas moyen d'avoir un prix correct avec les mini-vans ou les taxi-velos, c'etait cinq euros partout. Dans ces cas la de toute maniere, vous etes suivis par 2-3 gars qui conseilleront ce prix la a tous ceux que vous interrogez. Donc vrai taxi avec compteur, c'est plus simple comme ca et ca m'a coute 2 euros.  Arrivee dans un charmant petit hotel dans une petite rue populeuse pas trop loin du centre.

Sur ce que j'ai vu de la Chine, je dois dire que c'est un peu comme chez nous mais avec encore plus de magasins. Les Champs Elyses ici s'appele place Tian an Men et les chars n'y defilent pas que le 14 juillet, ca depend. Ils ont eu mai 68 ici aussi mais c'etait en 89 et, comme chez nous, c'est les militaitres qui ont gagne. Depuis, toujours comme chez nous, ils croulent sous la marchandise et les pubs americaine pour pizza hut, ford, kentucky fried chicken... Un vraie revolution culturelle!

Mais ils respectent vachement notre avance en la matiere, la preuve, on m'invite a entrer dans chaque magasin. Ils sont aussi tres curieux, de ce qu'on a dans les poches par exemple. Le temps d'allumer une cigarette et j'avais l'impression d'avoir une troisieme main. Mais pas tres discrete. Pas de chance, je n'avais que mon bonnet et des mouchoirs, je l'ai un peu engueule quand meme... Autrement, a part les prix qui varient du simple au quadruple entre le moment ou vous demandez et celui ou il faut payer, il n'y a pas de soucis, ca se passe tres bien.   

Sinon, je me suis ballade hier dans la cite interdite qui n'est plus interdite du tout vu le nombre de touristes. Le mieux, c'est que ce sont des touristes chinois pour la plupart. En quelques mots, je dirais que c'est gigantesque, labyrinthique et magnifique. Versailles a cote, c'est vraiment du roupi de sansonnet!!! Vous n'aurez pas de photos. Premierement parce que vous pouvez en trouver partout et des meilleures que je n'aurais pu en prendre. Deuxiemement  parce que ma batterie au lithium est restee dans mon chargeur... a Oulan-Baator, vous vous imaginez comme je suis content... donc je dois attendre qu'un voyageur au ;long cours me l'apporte dans quelques jours et vous n'aurez aucune preuve que je suis bien a Beijing et pas cache quelque part en Alsace avec un ordinateur.   

a+

 

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30 novembre 2005 3 30 /11 /novembre /2005 00:00

Le bonjour de Beijing ( c'est comme ca qu'on dit Pekin a peu pres partout ailleurs qu'en France) ou une dizaine de degres m'apparaissent comme une agreable douceur printaniere. Pensez-vous, meme pas besoin de Damar, on peut se promener sans bonnet ni gants, le pied quoi.

DE MONGOLIE EN CHINE

Dimanche, je suis donc alle a la gare en esperant pouvoir prendre un train pour la vile frontiere. Je me disais que ca serait plus fun que de reprendre le transmongolien jusqu'a Beijing. Effectivement, ca a ete bien drole, surtout pour les chinois et a mes depends... Pour le train a partir d'Oulan Baator, pas de probleme, depart a 16H dans le meme type de train que depuis Moscou. Arrivee a 7H du mat dans la froidure. Un fin manteau neigeux recouvrait la plaine que le soleil rendait aveuglante. Un peu d'attente donc dans le froid et les gaz d'echappement en attendant que le taxi soit suffisamment plein. Passage des frontieres sans encombres grace au rabatteur du taxi, le genre de type qui vous dit bien comment tout faire parce qu'il vous arnaque un peu sur le prix du taxi et espere bien faire de meme pour le prix du bus jusqu'a Pekin. Petit questionnaire rigolo a la frontiere chinoise, du genre "avez-vous la grippe aviaire? de la fievre?...". De nouveau le petit interrogatoire de formalite: quel est votre nom?... Donc si vous voyager avec un faux passeport, apprenez au moins la premiere page et vous etes tranquilles! Puis les problemes commencent... A peine descendu du taxi, je suis assalli de types qui me proposent de prendre leur bus pour Beijing. En plus pas moyen de negocier, ils donnent tous le meme prix, c'est juste a celui qui criera le plus fort. Ma priorite est d'abord de changer des sous. Je suis donc une nana qui parle un peu anglais jusqu'a la banque (cfe qui me permet de me debarrasser de la foule) ou trois personnes se collent a moi au guichet, impression desagreable... pas moyen de changer de travellers. Apres un petit interlude ou on me propose dans la rue de changer mes derniers togrog mongols pour la moitie de leur prix (peut-etre y a-t-il eu un crash boursier dans la nuit, qui sait?), la nana me propose de m'emmener dans une autrre banque en taxi pour 10 puis 5 puis 0 yuan (si c'est pas de la negociation ca...). A la banque, la guichetiere renacle un peu puis dit qu'elle change les travellers. Par contre, comme ma signature n'est pas exactement la meme, elle se rebiffe, il faut que j'insiste en lui disant que c'est bien moi et que son stylo est merdique. Finalement, elle prend le traveller et mon passeport et disparait en coulisse. Au bout de 20 mn, je me dis qu'elle va revenir avec les flics ou qu'au mieux, je vais me retrouver avec un traveller cheque de 100 dollars inutilisable sur les bras. Mais en fait elle faisait juste des photocopies et vue l'etat des feuilles de papiers, elle a eu bourrages sur bourrages. Mon argent en poche, on me conduit a la gare devant laquelle attendent une dizaine de bus  a destination de Beijing. La, j'essaye d'esquiver une derniere fois la nana en lui expliquant que son bus qui part a 14H et arrive a 3H du mat a Beijing ne m'arrange pas trop. Au bout d'un moment elle veut bien comprendre le probleme et miraculeusement, le meme bus arrive a 5H. Meme bordel... Enfin, le chauffeur me dit que je pourrais rester dans le bus jusqu'au jour, ce qui me rassure un peu. Je paye le chauffeur, un peu contraint et force. Le prix est d'ailleurs passe de 120 a 150 yuan (10 yan=1euro) depuis mon arrivee, quelle inflation galoppante!!! Je laisse donc mon sac dans le bus et  vais essayer de trouver a manger quelquepart. J'entre donc dan le premier resto que je trouve.

L'EPISODE DE LA SOUPE DE PIMENTS GEANTE

Je suis tres bien recu dans ce resto ou visiblement, ils n'ont pas l'habitude de voir des etrangers. Ils sont tout sourires avec moi et m'apporte le carte en chinois. Comme on fait dans ces cas-la, je prends le premier truc de la carte avec desinvolture et un air assure de connaisseur. Quand ils m'amenent une petite assiette de choux, je me sens un peu con mais le gars me fait comprendre que le reste se prepare. En attendant, j'essaye de me renseigner sur la localisation des toilettes mais ils parlent pas cyrillique, c'est trop bete... Les trois jeunes serveurs sont impressionnes par le facon dont j'ecris dans mon journal, parfois il n'en faut pas beaucoup... Et enfin arrive non pas un bol mais une soupiere (!!!) de liquide rouge dans lequel je ne vois d'abord flotter que des piments. Je suppose que j'ai du devenir tout pale d'un coup... Heureusement, il y a le petit bol de riz qui va avec. Dans ma soupe, je trouve d'abord (outre les piments) pas mal de peau poule et un truc brun gluant indefinissable. En touillant un peu, je suis presque soulage de trouver du soja et des algues, c'est dire... J'ai fait comme j'ai pu pour manger le plus possible (par politesse et parce qu'apres je prenais le bus pour 11 ou 12 heures) mais c'etait vraiment super epice. J'en ai mange pas mal mais par rapport a la quantite totale, ca faisait pas grand chose. Pour le riz, ca allait mieux. Sorti de la soulage, je tombe sur la place de la gare completement vide, pas un chat et surtout pas un bus!!! Je sais pas trop comment decrire comment on se sent dans un moment pareil, surtout on essaye de ne pas (trop) paniquer. Heureusement, j'avais un flyer depuis le matin avec les horaires du bus et marque gare d'autobus en cyrillique et en chinois. J'ai donc arrete le premier taxi venu et m'y suis fait conduire. Effectivement, il y avait plein de bus mais j'ai continue a atresser jusqu'a ce que je retrouve le mien et que je vois mon sac a l'interieur. Des marrants ces chinois, vraiment...

Le trajet m'a rappele le Perou au niveau des films (Jet Li et Stallone) mais pas au niveau qualite, c'etait bus grand luxe avec couchettes ( 34 dans un bus, j'aurais pas cru qu'on pouvait en mettre autant...).

Mai je m'emballe, je m'emballe et vous avez surement bien mieux a faire que de me lire, genre voire les dernieres photos mises en ligne pour les chomistes et les comediens, aller bosser pour les autres: il faut bien que les chomistes et les comediens survivent et tirent leurs allocs de quelque part.

La suite au prochain episode ou vous saurez tout, tout, tout, vous saurez tout sur les... pickpockets et arnaques diverses pour le pauvre voyageur solitaire que je suis et comment je deviens super fort en mimes par le force des choses. Que la force soit avec vous! 

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29 novembre 2005 2 29 /11 /novembre /2005 06:24

Voila donc quelques nouvelles de mongolie. Apres un prompt retablissement, j'ai donc decide de fuir la ville sur-poluee d'Oulan-Baator ( gaz d'echappements et industrie chimique bien chelou, du genre Total a l'etranger...). J'ai pris un tour organise, ce qui n'est pas trop dans mon style mais quand il fait -10 ou -20, on se sent moins de partir en bus et de chercher soi-meme un gite a la nuit tombee avec les loups qui rodent (promis, c'est la derniere fois que je vous la fait celle-la). Je suis donc parti a 10H du mat samedi pour le parc national de Terelsh (une heure et demi de route et de piste de la capitale) avec une anglaise que j'avais deja rencontre a Moscou a l'hotel. Apres un peu de marche et quelques photos du paysage  magnifique, un bon repas et c'est parti pour le tour a cheval. Evidemment, je tombe sur le cheval chiant qui essaye de me foutre des coups de latte quand je lui monte dessus, avance et s'arrete quand il veut et surtout pas quand je lui dis (j'avais cru comprendre qu'"avance" se dit "Tchougkk" mais avec moi ca marchait a peine pour rester devant l'anglaise et la doubler de temps en temps, l'honneur est sauf...), il suit quoi. Apres 20mn, malgre trois paires de chaussettes, j'ai les pieds geles, et la commence le calvaire. Je me suis quand meme interesse au paysage lunaire, la steppe et les montagnes a perte de vue, aux troupeaux de  chevaux sauvages (photos en ligne des que possible pour une fois, ca va vite!!!), il faut dire que ce n'est pas d'avancer au pas sur une espece de grand poney qui est follement exitant. Apres deux heures pendant lesquelles le froid s'etait insidieusement insinuees le long de mes jambes pour me faire grelotter meme en haut malgre le damar, les deux polaires et la veste, je fus bien content de m'arreter (apres quand meme une cinquantaine de metre de trot, wouha!!!) et de regagner ma yourte dans laquelle regnait une chaleur bienfaisante (pour le moment, du moins... ce qui vous laisse presager de la suite, technique de romancier ca). Apres un bon repas (en regle generale, la nourriture mongole est plutot delicieuse, ce n'est pas de la grande cuisine et la viande est souvent particulierement cartilagineuse, mais ca se laisse manger et est gras a souhait pour supporter le froid. Pour tout vous dire, certains jours, j'aurais meme ete jusqu'a m'enduir de graisse de phoque si j'avais pu ), on nous fournit le bois necessaire pour alimenter le petit poele pendant la nuit. Je calcule a peu pres ce qu'il faut pour recharger a chaque fois et les premieres heures de la soiree sont bien chaudes. Ca aurait pu marcher si les mongols de la yourte a cote n'etait pas passes 3 ou 4 fois pour enfourner plusieurs buchette et gaspiller nos reserves sous pretexte de s'occuper de nous... et si l'anglaise n'avait pas eu froid avant de se coucher et n'en avait pas gaspille elle aussi quelques-unes. Le pire est qu'essayant de leur expliquer qu'il nous fallait plus de bois pour la nuit elle s'est mal faite comprendre et que la moitie de notre bois est passe dans le poele).  Du coup j'ai eu beau me lever pendant le nuit pour realimenter le poele ( comme il incombe a l'homme n'est-ce-pas?), a 3H, il n'y avait plus de bois et il faisait -20 ou -30 dehors et environ 5 dedans. Pour ma part, sous deux couvertures, je trouvais ca supportable mais pas l'anglaise. C'est donc elle qui s'est levee pour aller taxer du bois a nos hotes a 7H du mat (je la soutenais mentalement, quand meme, je ne suis pas comme ca). Le lendemain, retour a Oulan-Baator ou la mauvaise qualite de l'air s'est faite cruellement sentir apres ce petit tour a la campagne. J'ai donc decide courageusement qu'il y en avait marre du froid et de la polution et qu'il etait temps d'entreprendre une retraite strategique vers la Chine. Mais ca, c'est la prochaine histoire...

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24 novembre 2005 4 24 /11 /novembre /2005 16:17

Du coup, mon capital confiance en a pris un coup. Le lendemain matin rebelotte mais en plus soft et en plus "j'te prends pour un con." J'etais entrain de fumer entre deux wagons quand un gars se pointe et me tape une clope, jusque la, pas de soucis. Mais ensuite, il me sort un billet de 50 togrog (monnaie mongole) ce qui vaut a peu pres 3 centimes d'euros, me le file en m'expliquant que c'est "verrry much" et me demande de la thune francaise en echange. Je commence a lui expliquer que je n'en ai pas et insiste pour qu'il reprenne son billet ( le plus petit billet etranger que j'ai c'est un dollar, on est encore loin du compte...). Il refuse et insiste en montrant mes poches et en refermant les portes a chaque fois que quelqu'un passe (ce qu'apres 4 jours de train je savais etre la derniere  priorite des mongols, ils ont des tapis a la place des portes dans les yourtes...)  et en jettant des coups d'oeils du style "je suis entrain de faire un mauvais coup et je veux pas qu'on me voit".  Ca a dure 30 secondes comme ca puis c'est moi qui ai pris la porte, avec son billet du coup... je suis dur en affaires mais c'est ca la vie...  J'ai compris peu apres qu'on approchait de la ville ou la grande majorite des mongols-VRP descendaient pour reprendre le train dans l'autre sens et achever  d'ecouler leurs marchandises en Russie. Sachant qu'ils descendaient bientot du train les moins honnetes se lachaient un peu. Du coup, j'ai perdu mes trois collocs dans la journee apres qu'ils m'aient chaleureusement dit au revoir.  Celui qui picollait tout le temps m'a meme dit au revoir 4 ou 5 fois...
J'en ai gagne un nouveau qui s'appele Amar et qui a ete particulierement sympa, il a l'air un peu serieux comme ca mais il est tres cool.

On a passe l'apres-midi a discuter, enfin quand je dis l'apres-midi, je suis pas tres sur parce que le payage dehors c'etait plutot ca...

alors que ma montre disait midi.
Et meme discuter, c'est beaucoup dire. En gros il connaissait une vingtaine de mots d'anglais (qu'il fallait d'abord que je reconnaisse parce que derriere l'accent , j'avais parfois l'impression qu'il me parlait mongol et je captais pas pourquoi il me regardais comme si je devais forcement comprendre) et moi une dizaine de mots russes. Quand  je parlais anglais, je faisait aussi des efforts gigantesques pour ne rien prononcer comme en anglais, sinon il ne comprenait pas.  Mais en faisant des signes (qui n'ont pas non-plus tous la meme signification dans tous les pays) et en dessinant, si on a plusieurs heures devant soi, on peut tout a fait arriver a se comprendre pour des choses basiques ( le plus important etant de comprendre le plus tot possible de quoi on parle, ca aide... ).  Du coup, je savais exactement quoi dire au chauffeur de taxi, combien il etait cense me demander, quel pourboire laisser, qu'il fallait le choisir vieux de preference, quel etait le taux de change... Lui est maintenant super fort en histoire de l'alsace et ca l'a bien fait rire de savoir que mon grand-pere avait change 4 fois de nationalite et que je pouvais aller acheter mes cigarettes en allemagne pour un euro de moins. On a parle references internationales aussi, genre Platini (toujours lui), Jo Dassin (de mieux en mieux), Alain Delon  ( n'en jettez plus, la coupe est pleine !)... Et on s'est trouve des points communs: Ghengis Kahn a crame deux fois Moscou. Et les russes l'ont crame devant Napoleon, il y a nuance d'accord mais avec la distance, on est pas a ca pres. Et aussi, j'ai trouve qu'en mongolie, on sait prononcer mon nom de famille, vous pensez! Marx et Engels ici, ils connaissent !!!!!!!!   
Donc tout s'est passe en discussions jusqu'a la frontiere ou les formalites douanieres ont dure plusieurs heures de chaque cote ( avec le gros inconvenient que les toilettes etaient evidemment fermees pendant tout ce temps). Quelques heures avant, les marchandises en trop s'etaient reparties dans chaque wagon et compartiments sous les oreillers, dans les manches de vestes... personne de declarant rien, evidemment. Pas de problemes du cote russe ou les officiers se sont montre fort gentils (ca je dois dire que je ne m'y attendais pas mais bon, mes papiers etaient en regle). Par contre du cote mongol, c'est deja plus sec: lever vous! quel est votre age?  Votre nom? quand avez-vous ete a paris pour votre visa?... Le pire c'est qu'ils ont a peine regarde les affaires des mongols ( en faisant semblant d'ailleurs) alors qu'ils ont ete jusqu'a soulever le matelas de ma couchette. Vous imaginez mes collocs mongols (un deuxieme nous avait rejoint) morts de rire... Du coup, j'ai enfin pu regler ma montre sur la nouvelle heure, chose qu'elle n'e visiblement pas supporte, elle en est morte la pauvre... Paix a son mecanisme!
Derniere nuit bien arrosee a la vodka comme vous savez deja et mes collocs se lachent, ouvrent la fenetre, fument dans le compartiment, provoquent ma bronchite... la boucle est bouclee...

D'ailleurs je vais beaucoup mieux aujourd'hui et j'ai pu aller me ballader dans Oulan Baator, voir un super temple bouddhiste et un musee. Il fait toujours grand soleil et super froid mais il parait qu'en france ausi alors je ne regrette rien. Franchement, je prefere un -7 bien sec ici qu'un -6 pluvieux et neigeux a Strasbourg, mais bon, les gouts et les couleurs...  et vous narguerai bien en arrivant vers des latitudes plus clementes.

Allez un derniere photo des provodnitsas et de mon dernier colloc parce qu'elles etaient toutes contentes que je les prenne (en photo, cochons!) et elles ont remis leur cravatte expres et tout.

a bientot!!!

Merci pour vos commentaires. Pour repondre a vos questions, le train ne s'arretait que 20 mn a chaque fois, je vous ecris tous les mails retracant ca depuis Oulan Bator ou je suis depuis lundi matin. Quant au gros gars, vu son volume, je vois mal ou j'aurais pu le faire tomber... j'ai pas eu aller jusque la, tant mieux... Comme je vais un peu mieux (ne subsiste qu'un petit rhume: mes globules blancs se battent comme des cavaliers tartares!), je peux me ballader dans la ville et visiter les temples bouddhistes avant de faire un petit tour a la campagne dormir dans une yourte, faire du cheval nain, manger des tartines de tartare en regardant la steppe... comme dans les pubs, la vraie vie quoi!!!!

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23 novembre 2005 3 23 /11 /novembre /2005 10:45
Au bout de trois jours, je commencais a etre bien installe, la preuve:

et les journees s'ecoulaient paisiblement. par contre il commencait a etre difficile de savoir quelle heure il etait. Par soucis pratique, je gardais ma montre a l'heure de moscou parce que c'est l'heure des gares sur le chemin et que les arrets affiches dans le couloir sont a cette heure la. Mias du coup au bout de trois jours, il fait nuit a 14H30 ce qui fait un peu drole. Il commence a y avoir un peu de neige mais le paysage reste le meme: plat, parseme de bouleaux, avec de temps en temps un tas de foin ou un village de maisons en bois  venant rompre la monotonie.

La temperature exterieure baisse egalemet au fur et a mesure que nous avancons. Les journees s'ecolaient paisiblement donc a parler de Platini (Zidane pour eux est arabe donc hors sujet)  dont je n'osais pas trop leur dire  que ca faisait un moment qu'il avait arrete le football, a manger et a dormir un peu. Je dois dire que je me sentais en securite et n'avais aucune crainte pour mes affaires quand je quittais le wagon.
C'est la que se produisit l'inattendu. Revenant du wagon restaurant ou j'etais alle lire et m'hydratant un peu (tres important l'hydratation lors d'un long voyage en train, tout le monde vous le dira) je tombe nez a nez avec un gros type dont  le ventre occupe toute la largeur  du couloir. Au lieu de se pousser pour me laisser passer (pour ma part, je me pressais deja contre le mur en priant pour mes cotes) il saisit le bas de mon pull et le souleve sans doute a la recherche de la fine banane dans laquelle je trimballe mon passeport et mes sous. J'ai juste le temps de faire "he! he!" et il me lache, on etait juste devant le compartiment ouvert des controleuses qui du coup se sont mis a geuler . Moi, j'ai trace sans demander mon reste et ma foi, tout a fait dignement, sans courir...
Me retournant  a bout du wagon, j'eu la surprise de le voir colle au mur par deux flics mongols qui devaient marcher juste derriere  moi  et qui lui mettaient des claques.
Du coup tous mes efforts pour me fatiguer etaient envoles et j'ai eu du mal a trouver le sommeil.
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22 novembre 2005 2 22 /11 /novembre /2005 12:22
Bon, pour ceux qui s'interesseraient a ma sante, je vais un peu mieux maintenant mais j'ai passe une sale nuit fievreuse. Ayant tous les symptomes de la grippe aviaire, j'en ai deduit que je couvais une bronchite et me suis immediatement administre des antibiotiques. J'ai donc passe une journee d'inactivite bien meritee au chaud.

Et maintenant, le transsiberien!

 

Le deuxieme jour, je suis reveille tot, le train deborde deja d'activite a 9h du mat. En fait, la plupart des voyageurs mongols sont des vendeurs ambulants qui  descendent a chaque arret pour vendre qui des vestes, qui des pantalons, qui des gants... qu'ils ont achete en Chine et se melangent a la foule des petits vendeurs ambulants qui peuplent les quais des gares pour vendre a manger le plus souvent.
Les gares font donc office de supermarches a bas prix et les russes viennent y faire leurs courses.
Tres sympa, mon colloc me ramene tous ce qu'il faut pour le petit dejeuner: tasse, the, sucre... Entre les arrets, la vie dans le train est d'une simplicite tres agreable, tout le monde partage sa bouffe ou sa boisson avec tout le monde. Dans les trains mongols, il n'y a pas de troisieme classe comme dans les trains russes ou le wagon est ouvert avec 52 couchettes dedans. La deuxieme classe s'appele Koupe et il y a quatre couchettes (9 compartiments par wagons). Mais ca ne veut pas dire qu'on ne voit que ses colloques. En fait, ca n'arrete pas de defiler, quand la porte n'est pas ouverte, elle s'ouvre regulierement. Pendant ce deux ieme jour, je fais encore un peu attraction pour ceux qui ne m'avait pas vu la veille. Il y a chez les mongols un melange de curiosite et de respect envers moi. Je fais de mon mieux pour les mettre a l'aise, ca vient assez vite et ils ne rechignent plus a prendre mon mug, ma cuillere ou ma fourchette, a taper dans mon pain sans demamder comme ils font entre eux (avec un naturel assez surprenant je dois dire) . Un deuxieme colloque nous rejoint avec une bonne grosse tete de gentil, il vend des vestes aussi. A chaque nouveau depart du train, je m'enquiers de leurs ventes respectives. Les journees sont lomgues mais se remplissent assez bien entre  la toilette, la bouffe, la lecture, la bouffe, quelques arrets pour se degourdir les jambes et acheter a manger, la bouffe, la bouffe , la bouffe...... Entre les soupes, les nouilles chinoises, les bolinos et les divers trucs que les mongols ramenent, il y a de quoi faire, et quand on a pas faim, on peut toujours boire du the. Il y a un samovar d'eau bouillante au bout de chaque wagon ou on peut se servir, ce qui est bien pratique. Quand on s'ennuie un peu, il y a toujours le paysage a regarder, des plaines a perte de vue, recouvertes de forets de bouleaux.
Un troisieme colloc nous rejoint qui est un peu plus taciturne mais avec qui je brise vite la glace, apres avoir accepte ( contraint et force...) de boire une infecte boisson alcoolisee russe, cul sec bien  sur, c'est comme ca qu'on fait ici, et puis ca permet de ne salir qu'un verre qui tourne. Apres comme vous pouvez voir, on s'est bien entendu...



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21 novembre 2005 1 21 /11 /novembre /2005 10:18
Soyez pas naifs comme ca!!! C'etait vraiment sympa en fait, hormis pour mes cheuveux qui commencaient a produire de l'huile apres 5 jours sans douche. Desole Jul mais pour les photos, il va falloir que j'attende d'avoir une conexion plus rapide et un ordi avec prise USB. Comme j'ai pas particulierement envie de passer trois heures devant l'ordi, je vais vous raconter petit a petit.

Bon, avant tout, petit point de la situation. Je suis arrive a Ulan-Baatar ce matin a 7h30 apres 3h de sommeil, sentant un peu la vodka mongole a trois metres ( c'est tres dur de refuser quelque chose a des mongols et pourtant vous me connaissez, j'ai lutte comme un tigre...), a moitie enruhme  et avec mal aux dents: je me suis enfonce je sais pas quoi de dur (que j'ai extrait au couteau suisse a la Mac Giver ce matin) dans un vieux plombage de molaire en mangeant. Resultat, le plombage est enfonce et j'ai la dent sensible au chaud et au froid. Du coup d'ici quelques jours, je pourrai surement vous raconter comment se passe une visite chez un dentiste dans la Mongolie post-sovietique.  Mes sinus bouches  font que mon cerveau marche a deux a l'heure mais j'ai de la chance  comme me disait le rabatteur de l'hotel ce matin, aujourd'hui il fait beau, -7 degres au soleil, c'est dire ...  Et pour finir j'ai appris ce matin que GW Bush est en visite ici, ce qui m'a ete confirme par les centaines de policiers dans les rues. Un peu enerve, plutot que de me dire que ca fait un mongol de plus ( he!he! j'vais en trouver plein des jeux de mots comme ca je crois), je me suis dit que j'avais bien choisi mon jour pour arriver au pays de Ghengis Kahn.
Voila, l'atmosphere de l'histoire est posee et vous etes deja tout terrorises et attendez tremblants la suite de l'histoire ( c'est fou ce qu'un petit ruhme et une vielle carie peuvent prendre de l'importance quand ca se passe super loin...). Il ne me reste plus qu'a vous dire que dehors il fait nuit et qu'on entends les loups hurler a la lune (ou bien c'est les klaxons des voitures, je suis pas sur... mais pour l'ambiance je trouve que ca fait mieux les loups)  et vous etes contents d'etre bien au chaud  chez vous ou les loups sont ministres de l'interieur (les jeunes loups comme on dit) ou presidents de la republique (les vieux loups gris plutot) et ou les sirenes de police hurlent sous les reverberes.

Donc premier jour de voyage, mercredi dernier. J'ai quitte l'hotel vers 14H pour aller deposer mon sac dans un casier a la gare puis je suis alle marcher pendant deux trois heures dans moscou jusqu'a ce que je ne sente plus mes orteils et que j'ai pu achete un labello (evidemment oublie) pour mes levres precocement gercees par le froid glacial moscovite (je trouve ca beau comme tournure de phrase).
Donc j'entre dans le premier batiment ressemblant a un Musee que je trouve et qui est immanquablement une station de metro et me rends dans la gare qui ressemble aussi a un musee mais en plus classe. La en viron quatre heures a tuer dans la salle d'attente apres avoir fait le plein de nourriture deshydratee et j'ai donc attaquer Guerre et Paix, un livre qu'il est bien pour patienter 4 ,8 ,12,ou 36 heures avec ses 2000 pages.  L'heure du train arrive finalement  et je vais sur le quai prealablement repere ( le quai N1 pour les puristes qui voudraient tout savoir) ou arrive le train ( le N6, idem). Sur le quai, presque uniquement des mongols avec des tas de marchandises qui vont etre jetees dans le train en un temps record par tous les intersices possibles et dans tous les comartiments (meme les toilettes). Quand je juge qu'il doit etre possible de passer dans le couloir, je passe mon billet a la provodnitsa ( la responsable du wagon) qui a l'air de se demander ce que je fous la  et  je monte dans le train dans le compartiment ou elle m'installe. Vous pensez bien que je me demandais avec qui j'allais me retrouver, occidentaux ou russes? je n'avais pas pense aux mongols en fait. Apres avoir joue le role d'attraction touristique du wagon et repete suffisamemt de fois " ia frantsous", ca se calme un peu et le compariment se vide un peu ce qui n'est pas mal parce que par moments, on etait cinq pour quatre couchettes. Je leur aurait bien sorti une connerie du style "et pour savoir avec qui je dors, on tire a la courte paille?" mais ils parlent pas la langue ( ou c'est moi, je sais plus)  . La "le train demarre, le paysage aussi" (" c'est pas tres bien, j'suis mongolien" pensais-je alors pour ceux qui connaissent la chanson et je ris tout seul comme un con dans mon wagon...) mais il fait nuit donc on voit pas grand-chose. Des types continuent a passer en regardant bizzarement le haut du compartiment, ma presence a l'air de les gener. A un moment, deux entrent, ouvrent le plafond et sortent une quinzaine de vestes en fourrure roulees, ils sont d'ailleurs super contents que je leur passe ma frontale parce qu'il galerent  avec leur briquet.  Deja, je trouve que ca commence bien.  Mon colloc (j'en ai qu'un au debut, Voorik) dont j'ai comprsi qu'il etait prof de math mais que ca rapportait rien et donc qu'il faisait du buisness  dans le train, se couche presque tout-de-suite ce qui ne me derange pas trop.  Mais pour dormir, accroche toi, tous les 1/4  d'heures, quelqu'un entre dans le compart   deposer des cartons, des vestes, faire secher ses chaussures, viens tchatcher avec l'autre qui a surtout envie de dormir... et ca jusqu'a 2-3 heures je pense.
Voila, c'est tout pour aujourd'hui, mais ne vous inquietez pas.  La remise sur pied de mon petit corps fragile  passera surement par quelques seances de restage au chaud pour vous raconter les autes jours.
a+
Jeanghis Kahn
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