Je n'ai mis qu'un jour a m'echapper de Saigon, de ses bars a touristes dedies a ceux a qui manquerait la Champions League pendant leurs vacances. Les deux nuits passees dans la capitale du sud furent courtes a cause de la chaleur, du bruit de la musique des bars, des mobilettes, et des bagares de fin de soirees. Je m'y suis tout de meme autorise un jour de vistite en cyclo-pousse, petite charette poussee par un velo. Un moyen de transport facile (pour le passager) sous la chaleur accablante et assez drole lorsque vous foncez dans les carrefours surpeuples de vehicules allant dans tous les sens. Enfin, "foncez"... lorsque vous avancez plutot, ce sont les autres qui viennent vite vers vous surtout. Ayant elimine les 10 pagodes proposees, j'ai commence par le musee de la guerre. Je prefere ne pas m'etendre d'ailleurs sur sa description. Je me contenterai de dire que j'ai eu bien mal au ventre apres les photos des effets des bombes au Napalm ou au phosphore et de l'agent orange sur les populations civiles et les enfants et que je suis parti avant la nausee en me disant que les memes musees existeront dans 20 ans en Irak a cause des munitions au plutonium. Tristes repetitions. J'ai visite ensuite deux marches plutot gigantesques du quartier chinois de Cholon avant de retourner dans ma rue et terminer la journee par un peu de marche dans les rues alentours. Le lendemain, j'etais dans un bus pour Can Tho dans le delta du Mekong ou une petite brise rendait l'air agreable. Je me levais a 5H heure le jours suivant pour prendre une barque pour les marches flottants sur le Mekong. Faire ses courses en ville c'est bien plus facile mais les faire sur l'eau, c'est bien plus rigolo, c'est bien connu.
Du coup, les marchands amarent leurs bateaux ou leurs barques en ligne tandis que d'autres passent de bateaux en bateaux pour faire leurs emplettes. Apres trois passages a la rame dans les lignes et l'arret obligatoire au stand pour un cafe glace ( 2/3 de glacons, 1/6 de sucre et 1/6 de cafe) et une tranche de pasteque, mon rameur m'a ramene, jettant les megots des cigarettes qu'on s'offrait mutuellement ( fumer etant aussi tout aussi important socialement que de discuter de football en voyage) dans l'eau au milieu des nombreux autres detritus, tandis que je rangeais les miens dans un sachet en plastique semblables a ceux qui flottaient sur l'eau... Pas tres propre le Mekong, qui sert de poubelles a tous les riverains visiblement et charrie paresseusement tout ca vers la mer. Mais je ne peux pas assurer que la tasse de mon cafe n'ai pas ete rince dedans. Les habitants s'y lavent et y font leur vaisselle en tout cas. Vers 10H, je pris un minibus jusqu'a la ville-frontiere de Chao Doc et reserve une place sur un bateau qui m'emmenerait le lendemain jusqu'a Phnom Phen (ou presque) au Cambodge, par le Mekong. J'ai occupe mon apres-midi en grimpant une petite colline pres de la ville par des escaliers bien raides, serpentant entre les tas d'ordures malheureusement et du haut de laquelle on ditinguait peu ce qui pouvait etre le Cambodge. Et j'ai passe ma soiree en compagnie de l'alsacienne rencontree dans le nord, que je retrouvai par hasard a l'hotel et en depensant mes derniers dongs pour un bon repas de cuisses de grenouilles geantes, de derniers nems vietnamiens et de vin de Dalat. Lever un peu rude le lendemain a 6 heures mais une matinee tranquille sur le mekong (apres malgre tout deux arrets commerciaux/touristiques boudes par quatre francais dont moi, un peu fatigues par les impromptus vietnamiens qui nous auront suivi jusqu'au bout ) a regarder les vietnamiens pecher a la ligne ou ou au filet.
Passage de la frontiere vietnamienne vers 13H et , apres une heure de bateau pendant laquelle j'esperais pouvoir faire etablir mon visa a la frontiere ( normalement, on m'avait dit que oui, mais on ne sait jamais, peut-etre pas le mardi...), la frontiere du Cambodge. Apres quelques autres heures de bateau sur le Mekong de plus en plus calme et large ou les habitations (sur pilotis) se faisaient nettement plus clairsemees et 1H et demi de bus sur des routes cahotantes, j'arrivai a Phnom Phen fort satisfait de l'absence des klaxons jusqu'a la ville. Installation dans un sympathique hotel au bord d'un lac ou les moustiques n'ont fait qu'une bouchee de moi ( ou une vingtaine de petites plutot ). Les habitants ne parlent pas du tout le meme vietnamien ai-je remarque mais ont l'air tout aussi sympathiques et souriants. D'ici quelques jours, j'arreterai certainement de leur parler en Vietnamien et j'aurai renouvele mon stock d'expressions courantes. De ma premiere journee passee au marche et au palais royal, je dois dire que la nourriture me convient parfaitement et que l'architecture est magnifique, ce qui renouvelle mon interet aux pagodes je dois dire.