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Texte libre

"Le vrai voyageur va à pied. Et encore, la plupart du temps, il est assis."

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Comme vous le remarquerez, le blog n'est plus mis à jour depuis mon retour et pour cause. Mais pour permettre au plus grand nombre d'en profiter, je le laisse en ligne et intact puisqu'à mon grand étonnement, il y a encore régulièrement des visiteurs.
Si vous préparez un voyage et que vous avez besoin d'infos, vous pouvez toujours m'écrire ici: sancho3000@hotmail.fr
Bonne lecture.



Vous ne savez plus où vous en êtes? Vous saurez au moins où je suis... ou presque, on va pas chipoter pour quelques centaines de km, non? Alors ouvrez bien vos mirettes, je vous ai gardé une petite place dans mon sac! Promis, très bientôt, des nouvelles du Transsibérien, de la Mongolie, de la Chine, du Vietnam, du Cambodge, du Laos aussi et de la Thaïlande...


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11 janvier 2006 3 11 /01 /janvier /2006 15:44

Je n'ai mis qu'un jour a m'echapper de Saigon, de ses bars a touristes dedies a ceux a qui manquerait la Champions League pendant leurs vacances. Les deux nuits passees dans la capitale du sud furent courtes a cause de la chaleur, du bruit de la musique des bars, des mobilettes,  et des bagares de fin de soirees. Je m'y suis tout de meme autorise un jour de vistite en cyclo-pousse, petite charette poussee par un velo. Un moyen de transport facile (pour le passager) sous la chaleur accablante et assez drole lorsque vous foncez dans les carrefours surpeuples de vehicules allant dans tous les sens. Enfin, "foncez"... lorsque vous avancez plutot, ce sont les autres qui viennent vite vers vous surtout. Ayant elimine les 10 pagodes proposees, j'ai commence par le musee de la guerre. Je prefere ne pas m'etendre d'ailleurs sur sa description. Je me contenterai de dire que j'ai eu bien mal au ventre apres les photos des effets des bombes au Napalm ou au phosphore et de l'agent orange sur les populations civiles et les enfants et que je suis parti avant la nausee en me disant que les memes musees existeront dans 20 ans en Irak a cause des munitions au plutonium. Tristes repetitions. J'ai visite ensuite deux marches plutot gigantesques du quartier chinois de Cholon avant de retourner dans ma rue et terminer la journee par un peu de marche dans les rues alentours.  Le lendemain, j'etais dans un bus pour Can Tho dans le delta du Mekong ou une petite brise rendait l'air agreable. Je me levais a 5H heure le jours suivant pour prendre une barque pour les marches flottants sur le Mekong. Faire ses courses en ville c'est bien plus facile mais les faire sur l'eau, c'est bien plus rigolo, c'est bien connu.

Du coup, les marchands amarent leurs bateaux  ou leurs barques en ligne tandis que d'autres passent de bateaux en bateaux pour faire leurs emplettes. Apres trois passages a la rame dans les lignes et l'arret obligatoire au stand pour un cafe glace ( 2/3 de glacons, 1/6 de sucre et 1/6 de cafe) et une tranche de pasteque, mon rameur m'a ramene, jettant les megots des cigarettes qu'on s'offrait mutuellement ( fumer etant aussi tout aussi important socialement que de discuter de football en voyage) dans l'eau au milieu des nombreux autres detritus, tandis que je rangeais les miens dans un sachet en plastique semblables a ceux qui flottaient sur l'eau... Pas tres propre le Mekong, qui sert de poubelles a tous les riverains visiblement et charrie paresseusement tout ca vers la mer. Mais je ne peux pas assurer que la tasse de mon cafe n'ai pas ete rince dedans. Les habitants s'y lavent et y font leur vaisselle en tout cas. Vers 10H, je pris un minibus jusqu'a la ville-frontiere de Chao Doc et reserve une place sur un bateau qui m'emmenerait le lendemain jusqu'a Phnom Phen (ou presque) au Cambodge, par le Mekong. J'ai occupe mon apres-midi en grimpant une petite colline pres de la ville par des escaliers bien raides, serpentant entre les tas d'ordures malheureusement et du haut de laquelle on ditinguait peu ce qui pouvait etre le Cambodge. Et j'ai passe ma soiree en compagnie de l'alsacienne rencontree dans le nord, que je retrouvai par hasard a l'hotel et en depensant mes derniers dongs pour un bon repas de cuisses de grenouilles geantes, de derniers nems  vietnamiens et de vin de Dalat. Lever un peu rude le lendemain a 6 heures mais une matinee tranquille sur le mekong (apres malgre tout deux arrets commerciaux/touristiques boudes par quatre francais dont moi, un peu fatigues par les impromptus vietnamiens qui nous auront suivi jusqu'au bout ) a regarder les vietnamiens pecher a la ligne ou ou au filet.

 Passage de la frontiere vietnamienne vers 13H et , apres une heure de bateau pendant laquelle j'esperais pouvoir faire etablir mon visa a la frontiere ( normalement, on m'avait dit que oui, mais on ne sait jamais, peut-etre pas le mardi...), la frontiere du Cambodge. Apres quelques autres heures de bateau sur le Mekong de plus en plus calme et large ou les habitations (sur pilotis) se faisaient nettement plus clairsemees et 1H et demi de bus sur des routes cahotantes, j'arrivai a Phnom Phen fort satisfait de l'absence des klaxons jusqu'a la ville. Installation dans un sympathique hotel au bord d'un lac ou les moustiques n'ont fait qu'une bouchee de moi ( ou une vingtaine de petites plutot ). Les habitants ne parlent pas du tout le meme vietnamien ai-je remarque mais ont l'air tout aussi sympathiques et souriants. D'ici quelques jours, j'arreterai certainement de leur parler en Vietnamien et j'aurai renouvele mon stock d'expressions courantes. De ma premiere journee passee au marche et au palais royal, je dois dire que la nourriture me convient parfaitement et que l'architecture est magnifique, ce qui renouvelle mon interet aux pagodes je dois dire.         

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7 janvier 2006 6 07 /01 /janvier /2006 13:56

Bien que cette ville, situee a 1500m d'altitude, soit connue comme la capitale du "kitsch" vietnamien ( sa Tour Effel miniature, illuminee la nuit etant la pour en temoigner), j'y ai passe quelques jours agreables. Sachant ou trouver les bonhommes deguises en ours ou lapin (pourquoi pas en mickey???) j'ai pu bienheureusement les eviter  troquant les tours contre de superbes ballades a pied sur les hauteurs ou dans le paisible dedale de ruelles de la colline centrale. Deja au temps de la colonisation, les riches francais se faisaient construire des maisons de campagne ici (d'ailleurs toutes decrepies et pas speciales malgre les colombages) pour profiter de la vue et du climat tempere. Aujourd'hui, ce sont les riches vietnamiens. Les jeunes maries y passent leur lune de miel et les touristes quelques jours. Etonnament, j'y ai egalement trouve des endroits completement surrealistes grace a l'imagination debridee de quelques architectes. Un hotel biscornu ("La maison folle" construite par la fille du successeur d'Ho Chi Minh et dont on ne se doute pas qu'elle ait etudie l'architecture a Moscou) en faux troncs d'arbres en beton, toutes les chambres etant differentes et consacrees a un animal particulier, reliees par des escaliers en pierre. Un bar sur le meme modele ou s'etagent differentes plate-formes dans un decors de jungle de beton, de bambous, d'escaliers en pierre dans tous les sens, de lumieres tamisees de toutes les couleurs. Et enfin, au hasard d'une ballade, le Stop-and-Go cafe, tenu par un vieux poete vietnamien auquel sa barbiche grisonnante donne un petit air d'Ho-Chi-Minh. J'y suis entre pour m'y reposer quelques instants et me suis retrouve dans un endroit hors du temps et de l'espace, dans un paisible jardin ou j'ai pu gouter le vin et le the fait maison. Mon hote m'a aussitot apporte ses livres d'or remontant a 1993, en me montrant fierement la petite histoire signee Francis Lalanne, et ses recueils de poesies calligraphiees. Je partage avec vous quelques perles taoistes signees Duy Viet ou Bob Harbinson:

"si la fleur ne peut connaitre sa beaute, qu'est-ce que la connaissance?", "la fin des soupirs est le debut de la sagesse", "L'existence est un cercle sans fin. Rncontre-toi en revenant, sais tout et ne sais rien , en meme temps"... Et j'ai donc passe une agreable apres-midi cloturee par un petit mot dans le livre d'or dont je vous livre le contenu qui decrit bien l'endroit:

"Le Stop and Go cafe est l'un de ces endroits ou le hasard de vos pas vous mene, si proche et si lointain a la fois de l'agitation de la ville et du tourisme de masse. Le voyageur sait que sa destination n'a pas d'importance, seuls les deux voyages qu'il effectue, l'un sur terre, l'autre dans l'esprit ont quelque valeur. Par sa paix, sa serenite et la richesse de l'humanite dans ces livres concentree, ce lieu est un de ceux qui resteront graves dans ma memoire sur la longue route entre Moscou et Bangkok. Puisse-t-il demeurer ainsi longtemps et offrir un havre de paix aux voyageurs."

Voila ce que je laissai comme message, encourage au prosaisme sans doute par tout ce que j'avais lu, ... et qui me parait bien lointain maintenant dans l'agitation d'Ho-Chi-Minh-Ville, anciennement et toujours officieusement Saigon. La relative fraicheur des montagnes, tout de meme bien ensolleillees (et m'ayant laisse le joli souvenir d'un coup de soleil suivant le col en V de mon T-shirt Manu Chao, tres classe...), m'apparait egalement bien lointaine dans l'etuve ou je me trouve ou chaque mouvement fait perler un goute de sueur a mon front. Mais vu le climat en France, je m'en sors plutot bien, me dis-je, et ma lotion anti-moustique toute neuve m'aidera sans doute a faire face a mes nouveaux ennemis volants, particulierement friands de sang occidental, les sales betes.   

 

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3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 09:48

Apres tant d'aventures sur la route, que dire de ces quelques jours ensoleilles a la plage? Il faut creuser. Et bien commencons par les banalites, j'avais bien eu raison de pousser sans arret vers le sud puisque j'avais enfin trouve le soleil, un soleil brulant et une mer particulierement chaude. J'ai donc passe quatre jours sous les cocotiers (en faisant tout de meme attention a ne pas me prendre une noix sur la tete, c'est dangereux les voyages sous les tropiques...), a lutter energiquement contre la deshydratation (autre grand danger local avec la chutte de noix de cocos) a grands coups de jus de bananes, mangues, cocos, ananas, houblon, canne a sucre... Comme tout un chacun, je me suis particulierement applique le soir du reveillon (c'est la que la deshydratation est la plus dangereuse m'a-t-on dit...), mais pas trop, ce qui fait que j'ai pu penser a vous a 6H du mat (minuit en France) en attendant le lever de soleil sur la mer de Chine meridionale, pendant que s'affairaient les derniers pecheurs a n'etre pas encore a l'eau. De retour a mon hotel par la plage (6km), j'ai croise un viet que j'avais deja aide a sortir sa barque de l'eau et lui ai file un coup de main pour l'y mettre. Du coup, il me propose de m'emmener pecher. Je lui explique tant bien que mal que je ferai bien mieux d'aller me coucher mais que pour le lendemein, c'est sans probleme. Je me leve donc a 7H le lendemain, tout exite de partir pecher avec un local. Apres presentation avec sa marmaille, on s'eloigne donc de la cote d'environ 100 metre sur une de leurs embarcations locales, tressees en je-sais-pas-quoi mais je vous dirai, toute ronde, genre coquille de noix. La on commence a pecher, avec des especes de gros plombs allonges avec huit ou dix hamecons tout autour. Sans appats... Le jeu c'est de lancer sa ligne, d'attendre un peu et de la retirer. Je me demandais ce qu'on pouvait bien pecher comme ca (a part des sachets plastiques), et si il ne se foutait pas un peu de moi quand il a sorti son premier calamard (un poulpe nain plutot, ces imbeciles se collent a l'amecon colore et se laissent remoter presque docilement). D'office, il me file la ligne et reclame mon appareil photo. Un peu honteux quand meme, je me laisse prendre ( avec ce ptit truc de rien du tout en plus!!!!) apres avoir vainement refuse. Heureusement, j'en ai sorti trois apres (des beaucoup plus gros!) qui allaient barbotter dans l'eau au fond de la barque et se coller a mes doigts de pied. 

Ensuite, il m'a pris avec la pagaie en main bien que j'ai ete totalement incapable de faire autre chose que de nous faire tourner en rond et, vu l'application qu'il mettait a faire pivoter la barque et a attendre le moment ou il y aurait un bateau dans le fond, je realisai que je n'etais certainement pas son premier touriste et mon experience perdit un peu de son charme. Je pensais pecher avec un local, et il me faisait des photos pour touristes... L'addition (que j'attendais sereinement) ne fut tout de meme pas trop salee ( "trrree dollar maximum, for my childrren" me dit-il avec un grand sourire, j'avoue qu'il a eu plus, sans compter les calamars que je lui ai laisse... il me proposait de les manger mais j'ai eu peur qu'il me dise qu'ils les mangeaient crus) et je n'ai pas regrette l'excursion malgre la fatigue consecutive qui m'a confine a une inactivite forcenee toute la journee. Voila, voila.

Mais la plage c'est deja fini (on devient vite paresseux a ne rien faire et il reste encore un ptit bout de Vietnam avent de passer enfin au Cambodge) et me voila de retour dans les montagnes a Dalat, ou , horreur!!!, j'ai du passer un pull par dessus ma chemisette coloree. Mais le short est la, l'honneur est sauf. Tres jolie ville toute en pentes, ruelles, jardins, escaliers, on croierait Cusco, avec d'anciennes demeures coloniales francaises a la place des espagnoles... Vous aurez surement des photos bientot.  

et pour la Peine, voila mon pecheur

 

et aussi les enfants qui font de la luge comme en France certainement (sauf si c'est interdit par l'etat d'urgence qui, si ca dependait de moi, durerait encore au moins 5 ans parce qu'on ne sait jamais... et tous ceux qui en parleraient iraient en prison, et pendant qu'on y est, le ministre de l'interieur auraient tous les pouvoirs pour un quinquenat de mille ans).

 Et bonne annee!

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29 décembre 2005 4 29 /12 /décembre /2005 12:44

Les trajets sont decidements de plus en plus delectables. Je m'en vais vous raconter celui d'aujourd'hui qui valait bien le detour. Mon hoteliere m'avait conseille de prendre le train a 2H de l'apres-midi, mais leve a 8H (j'ai l'incomprehensible habitude d'etre reveille aux aurores mais tout de meme 2H apres le vietnamien moyen) , je me voyais mal attendre des heures dans la ville de Qui Nonh ou j'etais arrive la veille au soir sous une pluie battante a peine rafraichissante. Le voyage n'avait rien eu d'extraordinaire et hormi son front de mer (dechaine), la ville n'avait rien de particulierement interessante. Apres une bonne nuit bercee par le bruit des vagues et du vent, j'etais donc pret a reprendre la route. L'hoteliere m'avait parle d'un glissement de terrain sur la route mais le probleme avait sans doute ete regle me dit-elle. S'il ne l'avait pas ete pensais-je en me rendant en mobilette a la gare routiere, cheveux aux vent ( cheveux gras au vent devrais-je dire, pour cause de pas d'eau chaude a l'hotel), ils le sauront surement a la compagnie de bus. Pas de probleme pour prendre un billet dans un minibus aux sieges etonnamemt confortables, ce qui laissait presager de pouvoir marcher normalement en arrivant. Parfait. Apres 20mn d'attente, le bus quitte la gare pour s'arreter 50m plus loin et faire quelques aller-retour afin de remplir les sieges vides, ou meme en inventer s'il y a du monde en plus. Le train-train habituel. Depart une demi-heure plus tard et rien de particulier pendant les deux premieres heures, ca klaxonne allegrement, ca double sans visibilite, ca chiale dans l'auto-radio, ca s'arrete pour laisser descendre ou faire monter du monde. Puis apres un arret et un bref conciliabule, on nous annonce qu'il faut payer un peu plus parce que la route est bloquee et qu'on doit faire un detour. Soit. Nous nous enfoncons donc dans les rues du village pour arriver en bord de mer a une route flambant neuve, sur le premier km en tous cas, parce qu'apres c'est le bourbier. On se serait cru au Vietnam en 72 (tu te souviens Rico?). Je me demande encore comment nous avons pu passer en mimibus sur ce melange d'eau, de boue et de sable et je me voyais deja entrain de pousser, dans la fange jusqu'au genoux. Toujours est-il que ca a passe et que nous avons rejoint l'asphalte un peu plus loin et suivi une route de bord de mer magnifique ponctuee de petits villages de pecheurs et de glissements de terrains qui occupaient parfois les 2/3 de la route avec leur rochers, leur sable et leurs arbres. Mais pas de problemes puisque nous etions seuls sur la route et j'avais tout loisir pour regarder la mer agittee et brune le long des cotes sur la gauche et les arbres qui vegetaient abondamment sur la droite.  Les moments delicats etaient les villages que nous traversions parce que les routes ne font que relier les villages. Une loi bizzaroide doit interdire d'en macadamer les rues. Apres etude du bourbier et du meilleur "chemin" a prendre, chacun etirant son cou pour voir et donner son avis,  j'ai eu quelques frayeurs lorsqu'on ne pouvait eviter les nids d'autruches (beaucoup, mais alors beaucoup plus grand qu'un nid de poule) boueux et que le car penchait  dangereusement d'un cote (mon cote...), les roues glissant plus qu'adherant au sol. Mais apres une derniere cote que le chauffeur a reussi a gravir je ne sais comment, il a eu droit a une salve d'applaudissements et nous avons repris de plus belle. Un ciel bas et gris lachait sans discontinuer son lest mais la pluie etait si fine qu'on croyait la voir tomber au ralenti. Finalement, les nuages devinrent si fin que la pluie semblait etre "sui generis" et on devinait le soleil au-dessus.  Apres un arret repas et 4H de routes pour 60 km, la mine soulagee du chauffeur me fit comprendre que le pire etait passe. En reprenant la route nous devions comprendre pourquoi nous etions seuls sur la route: bloquee par la police, une file de camions et de bus de 2 ou 3 km au moins (et ce n'est pas une exageration vieto-marseillaise) attendait de pouvoir passer. Nous allions dans le bon sens! Une vieto-suisso-germaine lachait "oh my god!" a chaque virage en voyant la file s'alloger, si bien que le chauffeur hillard criait par sa fenetre "au mai gaud!" (traduction approximative) aux chauffeurs qui attendraient des heures pour passer. Enfin, entoures de pret par les arc-en-ciels dont certains culminaient a 5m de haut, nous filions sur la route deserte et humide auquel le soleil (enfin...) donnait des reflets d'argent. J'en venais a regretter que la seconde partie du voyage ne soit pas aussi sportive que la premiere mais elle se fit si rapidement que j'arrivai enfin a atteindre une ville avent la nuit, un exploit...  certainement mon meilleur voyage jusqu'a maintenant et je vous assure que ca valait le detour. Le voyage continue demain, toujours plus au sud jusqu'a la paisible plage de Mui Ne, qui soleil ou pas, sera un tres bon endroit pour passer nouvel an.

Bonne annee a tous.       

Ah! j'allais oublier, je vous ecris en tong, pantalon fin et chemisette ( toute frippee apres un mois et demi au fond du sac...), l'air est moite et les cocotiers epanouis, sur la croisette locale volent les chauv-souris et gambadent les rats (et oui, tout n'est pas rose quand meme). 

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27 décembre 2005 2 27 /12 /décembre /2005 05:20

Reprise de la route apres une nuit a Hanoi donc. Pas moyen, a l'hotel, de savoir quel bus public prendre pour se rendre a la gare routiere du sud. Idee saugrenue d'ailleurs puisque pour beaucoup plus cher on peut prendre un taxi ou une moto. Et puis je n'avais qu'a reserver mon billet de l'hotel comme tout le monde... Finalement, rien de tel qu'un chauffeur de bus pour vous renseigner la dessus, tres sympatiquement. Je me suis donc dirige vers cette gare routiere et les locaux, tres gentils m'ont indique ou descendre. Sur place, il est assez difficile de savoir ou et quand partent les bus et encore moins pour quel prix. Quand on vous dit non, on ne vous precise pas pourquoi, juste non. Mais il y a toujours un type pour vous proposer son bus "luxueux" et si ca vous embete qu'il arrive a 2H matin (premiere heure annoncee), c'est pas grave: le meme arrivera finalement plutot vers 5H car il y aura surement du traffic ajoute-t-il. Avec ca, le petit cote marseillais qu'ils ont sans doute herite de la colonisation: pour un chauffeur de bus, 600km deviennent vite 1000km, et pour un chauffeure de moto, trois km deviennent facilement 7 voire 10 pour justifier le prix et le fait que vous ne pouvez pas marcher jusque-la. Par contre, une fois qu'il vous suit, pas moyen de se renseigner ailleurs parce qu'il parle par dessus votre epaule a la guichetiere et surement pas dans votre interet. Mais peu importe, on fait semblant, juste pour le faire mariner... "je sais pas si je vais prendre ton bus, peut-etre que l'autre est meilleur tu comprends, il faut que je reflechisse... combien tu propose deja? ouh la la, c'est cher quand meme!" et ainsi de suite jusqu'a un prix plus confortable. C'est un peu comme ca que ca c'est passe et encore, je dis pas tout. Maintenant, il faut qu'ils me meritent  si deja ils me grattent sur tout. En plus en arrivant dans le bus soi-disant "luxueux", je me dis que je n'aimerais pas voir ce qu'ils appelent un bus miteux. Mais j'ai vu bien pire. Et puis ca commence bien puisque le film qui passe a la tele (seule chose neuve du bus avec le lecteur dvd) est en anglais et seulement sous-titre en viet (ce qui est bien mieux que les films de kung fu chinois sous-titres en viet). Malheureusement c'etait un pret et un type vient rechercher le dvd apres 1/2 heure. Je perds un peu au change puisque le chauffeur, toujours en attendant le depart met a la place un dvd de karaoke chinois dont tous les clips sont les memes: une nana en maillot de bain, les yeux perdus au loin. 

Puis a trois heures, c'est le depart et commence la sarabande des klaxons, grande specialite locale. Les chauffeurs ont en effet une main sur le volant et l'autre sur le klaxon et je pense que s'ils veulent se gratter le nez, ils preferent encore lacher le volant que le klaxon... Et tout le monde y va de son joyeux tut-tut, sur tous les tons: de l'aigu a la voix un peu casse d'avoir trop crie au grave qui fait penser a la corne d'un bateau en passant par les melodiques plus developpes (ti-ta-tu-ta-ti). On peut facilement s'occuper une bonne demi-heure a traduire ce langage melodieux: "pousse toi de la que je m'y mette", "degage je suis plus rapide", "fout le camp, je suis plus gros que toi", "degage la mobilette", "moi aussi je peux klaxonner si je veux"... et puis on finit par ne plus les entendre. Pas parce qu'on s'habitue  non, mais parce que la musique vietnamienne tourne a l'interieur. Tellement fort d'ailleurs qu'il est impossible de faire diversion avec son lecteur mp3, pas assez puissant. Ca aussi au debut ca va. Ca fait exotique ces nanas qui chantent sur des airs boite-a-rythmes langoureux, releves de harpe et de flute aux moments importants. On peut s'imaginer les paroles aussi:

Notre amour durera toute la vie


et on s'moque bien des tsunamis
On fera plein d'bebes
Qu'on elevera sous les palmiers
tu m'emmeneras sur toun scooter
vachement loin d'la grippe aviaire
on klaxonnera comme des fous
et le monde sera a nous

 

etc... des trucs asiatiques, quoi.  Enfin moi c'est a peu pres comme ca que je vois ca. Et ca chiale et ca miaule et vas-y que toutes les chansons durent 7 minutes. Donc ca va un moment mais apres le troisieme passage du CD, j'avais surtout envie de gueuler "mais achevez-la! vous entendez bien qu'elle a mal!!!". Mais non, je suis reste poliment assi a bouquiner en mangeant les trucs bizzards qui collent aux dents que me filait mon voisin, surement pour me calmer. Voila, ca c'etait pour l'ambiance des bus viets. Et maintenant voila l'histoire proprement dite. J'etais donc monte dans le bus et on devait me faire descendre a Hue, a priori entre 2H et 5H donc. Je ne m'inquietais pas du fait que le bus aille jusqu'a Saigon (c'est-a-dire Ho-chi-minh-ville) puisque Hue est sur la route. Ma premiere periode de sommeil s'est bien passe, mais reveille vers 2H45, j'ai commence a guetter la route. C'est peut-etre les points de suture de la reunification qui m'ont reveille d'ailleurs, en faisant cahoter le bus. J'avais prevu d'attendre le jour a la station de bus si j'arrivais apres 4H, ce qui d'apres mes calculs devrait etre ok, peut-etre meme arriverais-je de jour, la seule question etant a quelle gare routiere. Je me suis donc permis quelques siestes de plus. Malgre l'absence totale de traffic, nous sommes passe aux environs d'Hue vers 6-7H du mat, donc le gars m'avait dit n'importe quoi. Il faisait jour et tout allait bien. Par contre, un type dont je pensais qu'il allait a Hue s'est fait lache dans un bled sur la route. Je demande a mon voisin si on y est et il me repond que non. D'apres les panneaux, dans les brumes cerebrales du petit matin, je commence a comprendre au bout d'un moment qu'on a passe la ville depuis un petit moment  et qu'on m'a oublie. Je devais etre entrain de me dire que tant qu'a faire ils n'avaient qu'a me lacher dans la prochaine ville, ce serait toujours ca de gagne, quand ils se sont souvenus de moi je ne sais pas comment ni pourquoi... et qu'ils m'ont lache dans un bled en pleine cambrousse sud-vietnamienne a 30 bornes d'Hue. Les saloppards, je pensais mais je suis sorti tres fierement sans broncher, pret a affroneer cette nouvelle epreuve. Evidemment on me regardait bizzarement dans le village parce qu'il doit pas souvent y avoir d'occidentaux qui descendent par la avec leur sac sur le dos. Le temps de semer les motocyclistes, qui voulaient evidemment m'emmenre a Hue pour cher, en commencant a rebrousser chemin sur la route, je me sentais un peu comme un mec qui se ferait le Vietnam a pied. Par contre apres que les deux premiers bus soient passes en m'ignorant superbement alors qu'ils s'arretent toutes les dix minutes pour ramasser du monde sur le bord de la route, j'ai trouve ca moins drole. Je devais pas faire les bons signes et ils devaient croire que je leur faisais coucou. Finalement un minibus a qui j'avais rien demande s'est arrete pour me prendre. Il m'a bien escroque mais moins que les motocyclistes et, en meme temps, j'avais pas trop le choix donc j'etais content. Enfin, j'ai surtout ete content quand il m'a lache a Hue et que j'ai atteint mon hotel tout en sueur pour prendre une bonne douche. Pas de traces de la pluie qui nous a suivi toute la nuit, goutant dans l'habitacle quand le bus s'arretait aux peages. 25 degres, j'ai enfin pu me ballader en t-shirt!!! pour visiter l'ancienne citadelle des empereurs viets. D'ailleurs, je me suis bien fatigue aussi au marche pour acheter des nu-pieds (qui vont servir bientot, he he he) a une nana presque aussi dure en affaire que moi et faire passer le prix de 10 a 3 euros. Et y elle y gagne encore mais il faut ce qu'il faut...

Bientot des nouvelles de la plage

a+ 

 

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25 décembre 2005 7 25 /12 /décembre /2005 13:31

Voila, voila. De retour de de la Baie d'Ha Long, litteralement, "la ou le dragon descend dans la mer", parce que d'apres la legende c'est un dragon vivant dans la baie qui aurait taille les rochers avec sa queue, la mer etant venue occuper les interstices. De maniere moins mystique, on peut aussi affirmer que le plateau calcaire sur lequel se dressait les collines s'est affaisse et que la mer est venue s'y glisser. Quoi qu'il en soit, c'etait bien sympa. Je suis parti d'Hanoi le 22 decembre en direction d'Along en pensant prendre directement un bateau pour Cat Ba (et non pas cac ba comme c'est ecrit sur les photos). Tout s'est bien deroule jusqu'a Along ou malheueusement, on m'annonca qu'il n'y avait plus de bateau pour aujourd'hui. Evidemment, on me proposait de me reserver une place sur un bateau de tourisme pour le lendemain. Mais comme j'avais decide de ne plus croire les gars des agences de voyages, ni les conducteures de mobilettes d'ailleurs, je suis quand meme alle verifier en traversant la baie en ferry et en marchant deux km. De toutes facons, je voulais prendre un ferry au port local plutot que de me joindre a un groupe de touristes. Pas de chance, pour une fois, c'etait vrai, le port etait desert. Du coup, je suis reste dans cette partie de la ville absolument pas touristique (pas plus que le bus pour venir d'ailleurs ou du coup, on discute avec moi, on me file des bonbons, enfin c'est tres bien! D'ailleurs les vietnamiens n'arretent pas de me dire que je suis super beau avec mes cheveux longs, je vais surement lancer une mode. Les vietnamiennes moins, mais je suppose qu'elles soint timides en fait, ca doit etre ca...), une bonne chose puisque les hotels pratiquaient des prix plus abordables ici. Et puis dormir pres du port charbonnier dans un hotel pres du port, ca me convient tres bien. Pas moyen de savoir a quel heure partent les ferrys (ou plutot, on m'annoncait des heures desagreables comme 5 ou 6 heures du mat) mais je laissais ces soucis au lendemain.

A 8 heures donc je me suis presente au port pour apprendre que le prochain bateau levait l'ancre a 12H30 et qu'en plus il n'allait pas a Cat Ba mais sur une autre ile ou, eventiuellement je pourrait prendre un autrre bateau Cat Ba. je gardais cette opportunite sous le coude mais me rendis tout de meme de l'autre cote de la ville: 2km, le bac pour traverser et 4 km le tout a pied pour embeter les chauffeurs de motos et leur montrer que j'avais des jambes en parfait etat de marche qui pouvaient me transporter gratuitement d'un endroit a un autre. Ils ont du mal avec ca je crois. La, de fermes negociations ont commence pour obtenir un prix raisonnable. J'ai reussi a passer de 150000 a 90000 dongs pour me faire prendre sur un bateau allant a cat ba apres une petite croisiere dans la baie (enfin petite...5heures en fait)  et la visite d'une grotte, ce qui est bien mais pas top par rapport a ce que je voulais payer. Malheureusement (et c'est rare que je le regrette), les rabatteurs ne se pressaient pas au portillon. De fait, le peu que je lachait etait insignifiant par rapport a ce que lachent les groupes de touristes en provenance de Hanoi. Mais peu importe. On s'est finalement retrouve a cinq a attendre le bateau et les touristes, tous tres contents d'etre des voyageurs independants au milieu des bus qui chariaient les moutons aux accents americains et australiens. Nous allions dechanter quelque peu un peu plus tard...

A 11h30, l'heure annoncee du depart du bateau on nous fait monter apres avoir enjambe trois autres embarcations. Nous nous precipitames donc sur les meilleurs sieges du pont superieur en esperant  que le bateau ne serait pas envahi par des touristes francais (pour ma part), britaniques (pour le couple d'anglais), allemands (pour le couple d'allemands) ou americains (d'un commun accord, c'est ca l'esprit europeen!). Apres une heure d'attente, le groupe de touristes etait enfin la et le bateau se mettait en branle quand le guide vint nous dire qu'on ne nous laisserait pas partir parce qu'il y avait 5 personnes de trop, nous 5 evidemment. Il nous a donc emmene sur un autre bateua faisant la meme croisiere et devant nous amener a Cat Ba. La croisiere, par un splendide temps ensoleille fut tres agreable malgre le piteux etat des transats. Je vous en passe les details, les photos parlent d'elles-meme.

 Je regrettai seulement d'avoir vu de trop belles photos de la baie avant mon voyage et de ne pas retrouver la meme magnificence. Vers 4H30, le bateau s'arrete pour permettre aux groupistes de faire du Kayak autour du bateau. On nous explique qu'apres on nous emmenera sur Cat Ba au port principal. Puis apres 15mn, c'est sur un autre port a 2km de la ville, ce qui n'est pas trop grave. Je plaisante en disant que ca pourrait etre pire et qu'on pourrait nous dire qu'en fait, on ne va pas a Cat Ba... ce que nous apprenons 30mn plus tard. Comme le groupe de touristes dort sur le bateau et que nous sommes precisemment a l'endroit ou ils vont passer la nuit, le bateau n'ira pas plus loin. Mais un eventuel bateau va nous prendre sur son chemin. Comme trois bateaux etaient passes entre temps et que les informations arrivaient au compte-goute, nous commencames a presentir l'odieux plan visant a nous obliger a manger et dormir dans une chambre sur le bateau. Les quelques bateaux qui arrivaient jetant l'ancre dans la baie pour la nuit, je commencait a me dire que les banquettes de la salle a manger etaient tres confortables et que je n'avais pas faim du tout quand enfin un bateau nous a accoste sur lequel nous sommes montes. 20 mn plus tard, nous rejoignions l'ile, a 18H dans la nuit noire. Trop tard pour planter la tente mais une bonne douche a l'hotel et un bon repas m'ont fait le plus grand bien.

 Apres une bonne journee de ballade sur l'ile malgre l'absence de soleil, je me suis attache a ignorer Noel et suis reparti aujourd'hui pour la cote. Pas de camping vous l'aurez compris, le temps, la froidure de l'eau et l'amenagement des plages ne m'y encourageant pas. J'ai pris un bateau pour Haiphong en pensant y prendre un bus de nuit pour Hue, bien plus au sud pour fuir la grisaille. Manque de chance, pas de bus de nuit et j'ai donc saute dans un bus pour Hanoi en pensant prendre un bus de nuit de la-bas. Bonne discution dans le bus avec un jeune viet dont la petite amie lui soufflait le vocabulaire anglais qui lui manquait (tellement jolie que je me serait bien passe de l'intermediaire du gars d'ailleurs et ca m'aurait surement evite les discussions sur le football, inevitable apres 5 mn de conversation au Vietnam, vous imaginez comme j'apprecie... mais poliment a l'etranger j'aime le football) et qui me filait des coups de coudes a chaque fois qu'il avait une nouvelle question. Arrivant a Hanoi vers 18H, j'ai finalement abandonne mon idee de me rendre directement a l'autre gare de bus qui se trouve a 9 km (pour avoir certainement rate le dernier bus: d'apres mon calcul, s'il y a 14 heures de route et que l'arrivee se fait certainement vers 4 ou 5H du mat ce qui est la specialite locale, le bus devait deja etre parti) pour me jetter dans les bras d'Hanoi, de son essaim de conducteur de motos a la sortie du bus, de son air vicie et de ses rues bruyantes, la maison quoi! J'ai donc retrouve mes petites habitudes, mon dortoir a l'hotel, aussi vide que je l'avais laisse, ma laverie habituelle, mon cafe-internet et je vais me presser maintenant que j'ai fini de vous relater comment tous mes plans foirent depuis trois jours (et combien j'adore ca!!!), d'aller m'empiffrer de nems, faute de foie gras.

Noyeux Joel...

  

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21 décembre 2005 3 21 /12 /décembre /2005 06:59

Et voila a nouveau quelques nouvelles pour les impatients. Je suis donc toujours a Hanoi et je viens enfin de recuperer mon passeport avec un mois supplementaire... enfin un mois lunaire en fait, ce qui me donne jusqu'au 16 janvier pour ecumer les routes du Vietnam du nord au sud (il parait que c'est reunifie maintenant, quelle chance!!!) avant de remonter le Mekong jusqu'au Cambodge.

Je suis alle voir le mausole d'Ho-Chi-Minh et j'ai vu sa depouille ( j'avais pas vu celles de Lenine et Mao, qui, en temps que principaux fossoyeurs du communisme et tueurs de masse ne meritaient que j'entre les saluer). Je dois dire que je l'ai trouve un peu pale mais j'ai rien ose dire aux gardes, trop concentre que j'etais a suivre la ligne rouge en marchant deux-par-deux. Beaucoup de ceremonie, je trouve, pour voir quelqu'un qui avait expressement refuse d'etre embaume et voulais etre brule... Mais quand on sert de justification a un regime severe de parti unique, alors meme que le pays n'a plus rien de communiste, il faut bien ca. En vistitant le garage et la maison d'Ho-Chi-Minh, je me suis mis a penser que si Mitterand avait ete communiste, il aurait certainement donne lieu au meme culte de la personnalite... et Jospin aurait ete une sorte de Brejnev nous expliquant que les 35 heures etaient l'achevement du socialisme enfin realise. Dans la foulle, je me suis autorise un detour par le Musee Ho-Chi-Minh expliquant tres "objectivement" quel type vachement bien il avait ete tout au long de sa vie... Le pluis interessant etant sans doute les documents en francais retracant son activite en France dans les annees 20 au sein du Parti communiste, seul a s'interesser aux questions de l'independance des colonies. Et ceux bien sur de la Surete generale francaise (en collaboration avec la Grande-Bretagne qui comptait sur l'aide de la France pour arreter les revolutionnaires malais et birmans...) et de ses efforts pour arreter ce dangereux revolutionnaire qui parlait d'autonomie, d'egalite et de fin de l'esclavage... Pour le reste du Musee, la propagande est tellement bien faite qu'on est tout triste en decouvrant qu'il meurt a la fin de l'histoire...

Je vous passe le Musee d'ethnologie pourtant tres interessant avec des reconstitutions de maisons traditionnelles des minorites vietnamiennes qu'un vieux touriste francais regardait de l'exterieur parce qu'il fallait se dechausser avant d'entrer et il qu'il ne faudrait surtout pas faire trop d'effort...  Le reste de mon temps s'ecoule en longues heures de marche dans les rues et ruelles du vieux hanoi a gouter tout ce qui me tente, a tester de nouvelles gargottes, a boire d'excellents cafes et jus de fruits qui concurrencent nettement ceux d'amerique latine (peut-etre parce qu'ils mettent des fraises avec les mangues, pateques, bananes, pommes et fruits locaux) et a discuter avec les locaux tant qu'on peut se comprendre.

Enfin, je me suis permis hier un tour organise a la pagode des parfums a une centaine de km de Hanoi, les transports publics s'y rendant etant quasiment inexistants. Et j'y ai trouve tout ce quer je deteste dans les tours organises: touristes americains, guide penible a l'anglais detestable avec ses remarques debiles ( "maintenant nous prenons la route 15 pour aller a la pagode des parfums" et "maintenant nous sommes de retour a Hanoi" pour ne citer que le debut et la fin). Mais je dois dire que la ballade en barque dans des paysages feeriques pour aller jusqu'au temple bouddhiste vallait vraiment le coup, a tel point que j'ai bien du mal a choisir les photos que je mets en ligne... Malheureusement, ce fut le seul jour sans soleil depuis pas mal de temps. Je ne sais pas si ce qui m'embeta le plus fut dans le traversee d'une heure en barque fut le cote inconfortable des petits bancs en bois ou la presence de 3 jeunes touristes americains (ce qui aurait pu etre pire, c'aurait pu etre des vieux touristes americains...), toujours est-il que je fus assez content de pouvoir me degourdir les jambes et de semer le groupe sur l'escalier sinueux montant a la grotte sacree a l'entree de laquelle un enorme stalactite est cense (avec beaucoup d'imagination alors!) representer Bouddha. En personnage impie je n'ai vu qu'un gros stalactite...  Pourtant c'est le centre spirituel du bouddhisme vietnamiens et  une fois dans l'annee, ils se dirigent en foule vers ce sanctuaire et y passent trois jours et deux nuits pour prier bouddha de les rendre riche (d'apres mon bien-aime guide). Tant de spiritualite desinteressee m'a bouleverse... Puis nous sommes redescendus jusqu'a la pagode elle-meme, qui, bien qu'assez joile n'est pas profondemment extra-ordinaire. Et pour tout dire, il y a tellement d'or dans les temple bouddhistes qu'on se croierait souvent dans des eglises catholiques, seul l'encens sent meilleur. Mais les batiments sont jolis.  

Je vais enfin pouvoir partir demain pour la baie d'Along, ou il y a de fortes probabiltes que j'etrenne enfin ma tente pour eviter les endroits envahis de touristes qui auront eu la meme idee brillante de passer Noel dans le plus joli endroit du Vietnam. Mais comme ils prennent presque tous des tours organises (c'est une maladie je pense, on pourrait croire qu'ils ne savent pas qu'ils peuvent obtenir un billet de bus et de bateau eux meme dans un guichet plutot que dans une agence de voyage) je devrais pouvoir eviter les ghethos dores ou ils se font enfermer.

Tam Tiett (ca veut dire au revoir)

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16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 06:38

Salut tout le monde. Meilleure journee du monde il y a deux jours a Bac Ha malgre la grisaille ambiante. Je suis parti un peu au hasard avec une alsacienne (enfin une alsacienne... pas vraiment, une haut-rhinoise en fait... et la, je peux entendre raler tous ces braves haut-rhinois qui aiment tellement leur departement qu'ils vivent tous a strasbourg, voir se cachent dans les montagnes...).  Ballade au hasard des routes et des chemins a la sortie du village hors des sentiers battus... c'est le cas de le dire vu l'etat des sentiers par moments (dans la gadoue, la gadoue, la gadoue, la gadoue, dou...) ou l'absence de sentiers qui nous faisait marcher sur les digues des rizieres. C'etait bien sympa d'aller ainsi au hasard, de decouvrir les villages accroches a flanc de collines et de la faune locale (photos en vrac):

 Apres une premiere ballade le matin, petit arret bouffe au marche avec degustation de la specialite locale, un alcool de mais. Quelques toasts avec nos sympathiques voisins qui insistaient pour renouveler l'experience, encore et encore... Nous avons finalement reussis a nous echapper, passablement emeches. Seconde ballade l'apres-midi, encore plus au hasard et sur des chemins tellement peu pratiques que les gamins qui se balladaient a dos de vaches ont abandonnes leurs montures pour nous suivre pendant un bon moment.  J'ai explique a un anglais  il y a quelques jours qu'il ne servait a rien de prendre un tour organise vers un village "recule et traditionnel" puisqu'un village dans lequel des bus de touristes s'arretent  tous les jours n'a plus rien de "recule et traditionnel". Il a eu8 l'air de decouvrir quelque chose. J'espere qu'il a suivi mon conseil d'errer ainsi au hasard... c'est vraiment ce qu'il y a de mieux! 

Nous avions decouvert le matin des maisons en torchi, le fait de trouver des sapins l'apres-midi au bord des rizieres nous a laisse perplexes. En Normandie, ou j'ai remarque cet ete que le moindre morceau de colline permet de renommer l'endroit "petite Suisse", Bac Ha serait surement renomme le "petit Piemont des Vosges"... meme si les vaches n'ont rien des prim'holstein... 

Ensuite, on est alle ou on a pu, c'est-a-dire la ou les chiens aboyaient le moins fort (les bougres se moquent que je mange du chien, j'en reprendrai!) et sommes retournes au village dans le petit restaurant desert puisque les touristes ne viennent ici que le dimanche pour le marche. Le soir, nous avons vu un couple de francais avec qui nous avons discute... a votre avis... d'argent, de budget journalier et d'arnaques, evidemment. Avec cette grande interrogation, "les francais sont-ils particulierement radins?" nous en avons conclu que nous n'aimons simplement pas nous faire avoir, pour le principe. L'anglais ou l'americain, lui s'en fout, il est toujours content. D'ailleurs, la plupart du temps il ne sait pas qu'il se fait avoir. Il n'y a que le francais pour comparer systematiquement ce qu'il paye et ce que payent les autres, avec des surprises plus ou moins bonnes. Mais finalement, on est prets a payer beaucoup si on se fait pas avoir... Cette discussion et la comparaison de nos experiences respectives nous ont bien fait rire, accompagnees de "plum spirit" (alcool de prune) qui a donne naissance a l'expression qui sert de titre a cet humble resume de mes activites: "fin ploume a Bac Ha". Apres deux bouteilles de ce breuvage, il nous a semble que l'expression (comprendre "bien bourre") devrait d'ailleurs  se repandre en France, je compte donc sur vous...

Le lendemain, je suis redescendu a Lao Cai ou j'ai pris un billet pour Hanoi (tout seul au guchet malgre les vendeurs de billets special deluxe qui venaient nous proposer des billets au double du prix jusque dans la file d'attente) , ayant decide que je ne ferais pas trois jours de detour  pour aller pleurer sur la tragique fin de l'armee coloniale francaise a Dien-Bien-Phu (quel cruel manque de patriotisme de ma part...).  Depart a 19H et arrivee un peu dure a 4H du matin. Tout allait mieux apres une bonne soupe de nouille qui est devenue mon petit  dejeuner habituel. Une fois la pleine lune couchee, nous avons profite du jour naissant pour gagner la vieille ville a pied et nous arreter pres d'un petit lac ou les vietnamiens faisaient leurs exercices et leur Tai Shi matinal. Fort reposant... Puis nous avons cede a l'appel d'un bon cafe et d'un croissant. Le rythme de la journee serait definitivement lent. Apres avoir ete a la police de l'immigration ou on m'a explique avec le sourire que je devais passer par une agence de voyage pour faire prolonge mon visa (qui expire dans 5 jours a cause de quelques approximations dans ma date supposee d'arrivee) et l'agence trouvee (Tous les hotels font agence de voyage, restaurant, internet et que sais-je encore...), je n'ai plus qu'a flaner et a reposer mes deux index d'avoir tant ecrit.

Quelques mots sur Hanoi encore ou il est peu aise de ciruler dans les rues tant elles sont remplies de deux-roues. Il nest ( desole, panne dapostrophe sur le clavier... decidemment, pas daccents, pas dapostrophes, quelle sera la prochaine catastrophe? dans deux semaines, jecris en esperanto!)malheureusement pas possible non-plus demprunter les trottoirs sur lesquels debordent les boutiques et se garent les deux-roues quand ils ne circulent pas. Moi qui ai lhabitude de traverser les rues de maniere insouciante, ici je fais un peu plus attention javoue. En fait, le meilleur moyen de traverser est de le faire tres doucement, comme ca ils ont le temps de meviter. Mais pour la forme, je garde un air decrontracte et insouciant. Au pire, quand ca craint un peu, je sifflotte les airs vietnamiens qui ne me sortent pas de la tete. A oublier, cest pire que le petit bonhomme en mousse et pourtant cest dur de se le sortir de lesprit. Essayez pour voir... bonne journee!!!

Une bonne nouvelle par contre: les masques chirurgicaux que portent les asiatiques dans les reportages inquietants sur le sras ou la grippe aviaire nont rien a voir avec les epidemies. Cest a cause des gaz dechappements. Finalement, je ne sais pas trop si cest une bonne nouvelle vu que je les respire toute la journee...  mais ca fait toujours plaisir de critiquer les journaux televises. Ils feraient de notre peur leur gagne-pain que ca ne metonnerait pas...  

Javais entendu  plein de choses decourageantes sur Hanoi et le harcelement dont etaient victimes les occidentaux. Rien de grave pourtant, cest pas le Perou... Le harcelement, cest plutot le nombre ahurissant de touristes francais et americains quon croise dans les rues.  Bon, je vais aller me faire une petite platree de nems pour changer, si jarrive en vie au prochain boui-boui ou on mage sur des chaises et des tables si pret du sol que ca me rappele le mobilier de lecole maternelle de ma mere quand elle avait les tout petits... Je me demande aussi quel alcool local indfinissable on va encore me faire gouter avec force sourires (ca marrive presque a chaque fois que je mange dans des echppes locales et pour faire bonne figure, il faut bien se preter a lexercice. Cest trop dur les voyages...) . Trinquer avec les vietnamiens en tous cas je saurai faire en rentrant! 

Un peu d'interactivite: une carte postale pour les 5 premiers commentaires avec adresse sur ce message. Bonne chance...

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13 décembre 2005 2 13 /12 /décembre /2005 11:32

Ma journee d'hier, enferme dans les nuages m'a permis de bien reflechir a ce que je faisais a 1600m d'altitude... Pas grand chose par ce temps.  J'ai bien tente d'y echapper en descendant dans la vallee mais apres 2 km dans le brouillard et le pantalon souille de boue, je suis remonte bien decide a ne rien faire de la journee. Celle-ci n'a pas ete perdue puisque j'ai enfin pu me delester du kg de papier que representait Guerre et Paix que j'avais termine a Pekin, pour le changer contre de nouveaux livres (enfin!!!) bien plus legers. Je me suis aussi laisse tenter par l'artisanat local je dois dire. Le village etait assez surrealiste dans cette brume epaisse et en se promenant sur la route, en ne sentant au maximum que de fines goutelettes d'eau, on entendait les gouttes condensees tomber de feuilles en feuilles sur les bambous comme em pleine averse. 

Ce matin, j'ai quitte Sapa, toujours dans la brume, et ses vendeuses Mongh qui scandaient leurs habituels "buy from me" qui se transformaient parfois en un "buy me" que je ne savais trop comment interpreter... Petit arret sur la route pour regarder le camion qui avait quitte la route la veille pour se retrouver sur une terrasse 100m plus bas apres moultes tonnaux vu l'etat de la cabine. Je remontais dans le minibus, content de me dire que ces choses-la n'arrivent qu'aux camions et pas aux minibus (c'est du moins ce que je preferais penser). Je changeais de bus a Lao Cai pour aller vers Bac Ha par une jolie route campagnarde bordee par une vegetation dont la luxure n'avait pas de limite (ca ne se dit pas mais j'aime bien, on n'a qu'a dire que c'est du Boris Vian...). Tres beaux paysages de rizieres sur fond de collines pointues, qui, s'ils n'ont rien d'original au Vietnam, me plaisent neanmoins beaucoup. Je ne me suis pas tromper, a 700m il fait beau et je ne regrette pas l'inconfortable voyage avec les genoux au niveau de la poitrine a cause des sacs de marchandises entreposes aux pieds des sieges. Le cocsis douloureux, je vous tire ma reverence. 

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11 décembre 2005 7 11 /12 /décembre /2005 11:19
Ca c'est pour la contrepeterie que je preparais depuis des semaines et que j'ai oublie hier. Effectivement, je suis arrive a pied. Bonne petite ballade ce matin sur les hauteurs puis apres un bon repas au marche local (soupe de nouille et nems), ballade dans la vallee au village de cat-cat avant de remonter me perdre dans les nuages. Je suis passablement fourbu mais apres une bonne douche ca va mieux. Ai refait quelques courses necessaires: baume du tigre pour les sinus, creme solaire pour le reste de la  figure, ceinture ("gucci" pour deux euros, sur que c'est une vraie!... ) pour retenir mon pantalon qui commence deja a me tomber sur les hanches (ma taille de guepe devrai-je dire). Sinon une petite anectote sur cette vieille vietnamienne en habits traditionnels (de son ethnie du nord-vietnam, les viets appelent ces motagnards "les sauvages") avec son  bebe pleurant dans le pagne suspendu a son dos et me suivant sur 200m pour que je lui achete de l'herbe ou de l'opium. Ca fait aussi bizarre que quand c'est un gamin de 13 ans en survet-casquette qui me propose du shit  a Strasbourg... Mais ici comme ailleurs, il faut bien se nourrir quand on fait partie d'une minorite ethnique... Sur ces bonnes paroles, je vous laisse admirer mes photos qui quand je les regarde me rejouisse d'avoir attendu ma batterie.
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